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CHAPITRE III.

soldat doit s’inspirer, soit qu’on limite cette publication à ce dont s’occupe la Convention de Genève, soit qu’on l’étende, ce qui vaudrait mieux, à toute la conduite du soldat en campagne. Les Sociétés de secours devraient chercher à répondre à ce besoin, et à seconder ainsi les Gouvernements, dans la tâche humanitaire qu’ils poursuivent en commun. Par des concours elles pourraient provoquer la composition de petits écrits de ce genre, puis elles les répandraient à profusion dans leurs armées respectives.

Voilà pour les temps de paix, mais les Sociétés de secours désirent aussi qu’en temps de guerre la Convention soit mise à l’ordre du jour des armées. Rien de plus naturel, et, quoique cette mesure constitue un devoir étroit pour les Gouvernements, il n’y a pas de mal à le leur rappeler, attendu qu’au milieu du désordre qui accompagne inévitablement une entrée en campagne et de la multiplicité des choses auxquelles il faut pourvoir, une négligence involontaire pourrait être commise. Du reste en ceci, comme en ce qui concerne les règlements, les Sociétés ne font guère que de mander la généralisation de ce qui s’est déjà pratiqué. Deux ans avant la Conférence de