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son père, la tétrarchie de Batanée, de Gaulanitide et de Trachonitide, avec la ville de Panéas, ou Césarée de Philippe. Il épousa Salomé, fille d’Hérodias.


Sadducéens, secte juive, qui recrutait principalement ses adeptes dans le clergé et l’aristocratie. Comme ils détenaient en général l’autorité politique, les Sadducéens étaient, par la force même des choses et par l’effet de leurs fonctions, obligés de compter avec le siècle. De là des principes religieux moins rigoureux et moins traditionalistes que ceux des Pharisiens, qui leur reprochaient de vouloir accommoder la Loi avec le temporel.


Salomé, fille d’Hérodias et de son premier mari Hérode. C’est elle qui, selon la tradition évangélique, aurait obtenu du tétrarque Antipas la tête de Iaokanann.

On ne doit pas la confondre avec les autres princesses de ce nom, notamment avec Salomé, sœur d’Hérode le Grand.


Sarepta ou Sarybtha. — Ville ou le prophète Élie fut nourri par une pauvre veuve, dont il ressuscita le fils (Rois, xvii, 9).


Sosime. — Ce personnage, dont Flaubert mentionne l’exécution p. 188, ne semble pas avoir été nommé par les historiens d’Hérode le Grand. Peut-être s’agit-il de ce Sobémus, qui, pour avoir été constitué gardien de la belle Mariamne, pendant un voyage d’Hérode (30 av. J.-C.), se vit, au retour du roi, accusé comme l’avait été Joseph (voir ci-dessus) et fut mis à mort comme lui.


Tétrarque. — Dans l’ancien droit public grec, lorsqu’une cité ou un état était divisé en quatre parties, le gouverneur de chacune d’elles portait le titre de tétrarque. Cette institution, tombée en désuétude à l’époque historique, puis rétablie en Macédoine par Philippe, fut empruntée aux Grecs par les Romains. Mais elle ne correspondait plus exactement à ce qu’elle était à l’origine. Les tétrarques romains étaient des sortes de rois-protégés.