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tourbillonne déjà ; en route, à la guerre ! » Et il sautait sur un cheval nu et le frappait à deux mains, il courait sur les hommes, brûlait les villes, le pied de son coursier cassait des crânes et des couronnes, le sang de la guerre fumait devant lui, il avait des vêtements pleins de sang et des mains rouges, et il appelait cela de la gloire.

Et la Luxure lui disait : « Tiens, voilà des femmes et des voluptés, tout est à toi, à toi, le roi. En est-il une qui résistera au maître ? et si elle résistait tu pourrais l’étouffer dans tes bras et tu aurais son cadavre tout chaud et tout palpitant. N’as-tu pas des femmes qui s’épuisent en inventions pour te plaire ? N’as-tu pas des poètes qui cherchent pour toi les raffinements les plus inouïs ? Tiens, voilà des parfums qui fument, des femmes nues et étendues sur des roses, il est nuit, elles t’appellent de leurs voix douces comme des sons de la flûte. » Et il se ruait, comme une bête fauve, sur les gorges et sur les ventres des courtisanes et des dames de haut parage ; il rugissait de plaisir, il se traînait comme un porc dans sa fange ; avec toutes ses richesses il n’était qu’ignoble, avec toute sa gloire il était vil.

Les nuits, les jours, les crépuscules et les aurores, tandis que les esclaves nues dansaient en chantant, que la fanfare retentissait sous les voûtes dorées, il était entouré d’une troupe de beautés ; toujours il avait quelque belle tête sur ses lèvres, de beaux bras blancs sur son cou ; et en foule venaient les pères, les époux, les frères, les fils, vendre leur fille, leurs femmes, leurs sœurs, leur mère. Des brunes, des blondes, Andalouses à la peau cuivrée et aux cheveux noirs, femmes d’Asie aux mamelles pendantes, bondissantes et nues, filles de Grèce aux formes pures et aux yeux bleus, et celles du nord, blondes comme les soleils d’automne, blanches comme le lait des montagnes, toutes pour lui étaient là, prêtes, parées ou nues ; pour lui