Page:Guillerm Herrieu - Recueil de Melodies bretonnes.djvu/29

Cette page n’a pas encore été corrigée


Traduction
Le Pardon de Ouelven

1. Lorsque j’étais jeune homme, à l’âge de dix sept ou dix huit ans,

Quand je voyais ma douce, mon cœur était en joie ;

2. Quand elle chantait une guerze, ou une chanson,
Mon cœur bondissait semblable à la source d’une fontaine.

3. Ses yeux bleus sont si brillants !
Le jeune homme sur qui ils se fixent peut être heureux.

4. La première fois que je la vis. fût au pardon de Quelven,
Avec ses beaux atours, sur son cou brillait une chaîne d’argent.

5. Sa coiffe de dentelles semblait un oiseau.
Semblait une petite colombe chantant sur un buisson.

6. Lorsque furent terminées les vêpres et que le premier bal fut clos,

Mon chapeau à la main, je la demande à danser ?

7. — Oh ! si, oh ! si, jeune homme avec plaisir
Refuser un homme aussi aimable je ne le puis assurément

8. Je la prends donc par la main pour la conduire à la danse :
Tous les regards de la jeunesse se fixèrent sur nous.

9. Ma douce dansa si bien qu’elle gagna
Un tablier de moire ainsi qu’un ruban bleu.

10. Voici passé l’après-midi, les danses sont terminées ;
Avant que le soleil ne se couche, regagnons tous deux nos chaumières.

11. Que de plaisir j’eus ce jour là
En passant par les chemins de Quelven avec ma douce aimée.

12. Les grenouilles vertes dans les étangs chantaient mélodieusement,
Un chant ainsi qu’il n’en est plus, ma douce, qu’aux cieux.

13. Et la voix du vent passant dans les arbres murmurait doucement :

Qu’ils sont heureux deux jeunes gens qui s’aiment.