Page:Guèvremont - Marie-Didace, 1947.djvu/118

Cette page a été validée par deux contributeurs.
118
MARIE-DIDACE

en maison, la semence d’une doctrine d’occasion qu’ils renieraient au premier jour en faveur d’un plus haut enchérisseur de leurs services. Didace les avait jugés : « Des jappeux, des jappeux… »

Cependant comme ils traînaient avec eux une ample provision de boisson forte, c’était à qui les aurait pour la veillée. L’œil sur la cruche de petit-blanc, au milieu de la table, pendant huit jours francs les habitants burent leur content. Ils se dilatèrent la rate à rire et ils écoutèrent sans broncher les étrangers leur expliquer les besoins de la paroisse.

Toutefois le jour de la nomination, personne ne voulut faire opposition à Pierre-Côme qui se trouva réélu par acclamation.

Deux jours plus tard, pour l’amour d’une bagatelle, ils recommencèrent à tempêter contre lui.

— Maudit Provençal !

Le Chenal du Moine retombait à sa routine.

Toujours la même turelure !