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LE SURVENANT

de sa race et la société Petit & McDowey devint l’une des plus considérables du pays. Beaucoup plus jeune que Petit, McDowey en épousa la fille unique. De cette union naquit une fille qui épousa le seigneur Espéry de Lignères, lequel mourut peu d’années après ce mariage, laissant une fille et deux fils, Charles et Malcolm-Petit. Mme  de Lignères succomba elle-même, à un âge peu avancé. M. McDowey décédait, il y a quelques mois, dans sa quatre-vingt-dixième année.

Cette nouvelle rappellera sans doute des souvenirs à ceux dont la jeunesse s’écoula dans la capitale, autour de 1900. Malcolm Petit de Lignères — ou Marc Delignières comme il signait démocratiquement — reste une des figures les plus pittoresques des débuts du siècle. Élevé par son aïeul Malcolm McDowey dont il était le petit-fils préféré, il débuta dans la vie sous les plus heureux auspices. Après avoir suivi les leçons particulières d’un précepteur, il passa directement à l’étude du droit à l’Université McGill où il se distingua tant par ses exploits dans tous les sports, boxe, lutte, rugby, hockey, que par les hautes marques qu’il décrocha dans la plupart des matières.

Quelques mois avant de terminer son droit, au grand scandale des autorités il abandonnait ses études et épousait une jeune Québecquoise issue