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d’apporter à sa mère ce pot merveilleux. À partir de ce moment, l’indigence et la faim quittèrent leur humble cabane, et elles purent se régaler de bouillie tout à leur aise.

Il arriva qu’un jour la jeune fille dut aller faire une course hors du village. Pendant son absence la mère eut faim, et se hâta de dire :

— Petit pot, cuis

Petit pot ne se le fit pas répéter, et la vieille eut bientôt mangé tout son soûl ; alors, la bonne femme voulut arrêter le zèle producteur du petit pot. Mais par malheur elle ignorait les mots qu’il fallait prononcer pour cela. Maître petit pot continua donc de cuire,