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de l’enlever, tous deux roulant dans le ruisseau, mais sains et saufs, car la voiture avait passé sans les atteindre.

Lorsqu'ils se relevèrent, la mère était sur eux, les accablant de caresses, riant et pleurant tout à la fois.

Comme le jeune sauveteur s’était sali dans le ruisseau, la mère l’emmena chez elle. Elle habitait une petite échoppe, en face, où le père rapetassait les habits du voisinage.

Le père, anxieux, en les voyant tout bouleversés, s’informa de ce qui s’était passé.

La mère, encore tout en larmes, raconta l’accident et présenta le sauveur de leur enfant.

Le père remercia sommairement Nono, puis se mit à quereller l’enfant, le traitant d’insupportable, de mauvais garnement, l’accusant de ne pas savoir se tenir tranquille et d’être toujours en mouvement, ne sachant quoi inventer pour contrarier ses parents. Et, finalement, il l’envoya s’asseoir dans un coin avec une paire de taloches qu’il lui détacha.

La mère fit déshabiller Nono pour laver ses