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tégés par l’effet d’une loi rétrograde, et on leur fera sentir que la loi du plus fort est facilement déplaçable.

Nous aurons les coudées franches pour développer notre solidarité de toutes les façons, à nous de combattre par notre propagande d’instruction, les absurdités de quelques parents idiots. Ce n’est pas, parce qu’il plairait à une demi-douzaine d’abrutis d’aller à rebours du sens commun, qu’il faudrait enserrer l’humanité dans le réseau d’une législation qui serait anti-libertaire, anti-progressiste, par le fait seul qu’elle serait la Loi.


D’autres, des malthusiens qui, à l’heure actuelle, démontrent — croient démontrer, serait plus juste — que les vivres ne sont pas en rapport avec la population, et font envisager avec effroi, que s’il n’y a plus aucune convention pour réglementer les rapports sexuels ; si les parents n’ont plus à prendre souci de leur progéniture, les enfants vont pulluler comme des petits lapins, et les hommes trop nombreux sur la terre pour les ressources existantes, seront forcés de se refaire la guerre sous la pression des besoins. Ce sera le retour à la barbarie et à l’anthropophagie, nous crient ces nouveaux Jérémie.

Nous avons vu qu’à l’heure actuelle, il existait autant de terrain inutilisé qu’il pouvait y en avoir en culture ; que, tous les jours on découvrait des méthodes nouvelles pour obtenir sur un moindre espace, une récolte plus grande ; on obtient déjà des résultats, et n’avons-nous pas pour exemple la Chine qui, non seulement nourrit une population plus dense que celle de l’Europe, avec une culture des plus primitives,