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faudrait. Il y aura là une moyenne d’occupations que chaque individu pourra embrasser et dont il est impossible de tracer la limite. Le besoin et les circonstances guideront l’individu mieux que toute commission de statistique.

Ceux donc, qui ne se contentant pas des locaux existant déjà, voudront s’approprier une demeure à leur convenance, s’entendront d’abord entre eux, ensuite avec d’autres groupes qui pourront leur fournir les matériaux dont ils auront besoin, et formeront ainsi une deuxième, troisième fédération, et ainsi jusqu’à l’infini.


Mais, nous dira-t-on, il n’y aura pas que les maisons d’habitation. Il y aura les édifices publics : ateliers, magasins, salles de spectacle, de réunions, etc. Si personne n’est spécialement désigné pour les construire, qui les établira ?

Jusqu’à présent nous avons raisonné absolument comme si les individus s’étaient unanimement au lendemain de la révolution refusés à continuer leur travail habituel, le cas peut se présenter, nous n’y voyons pas d’inconvénient, et nous continuerons à l’envisager ainsi ; c’est le cas le plus embarrassant.

Les individus qui auront besoin de l’édifice en question, auraient à s’ingénier pour faire les maçons eux-mêmes. Ils auraient à faire appel aux ingénieurs, architectes, pour dresser les plans de l’édifice projeté. Les dessins seraient exposés à la critique de tous. Après avoir discuté les détails et l’ensemble, on arrêterait le projet définitif. Il faudrait que le projet fût bien biscornu pour que, de tous les maçons, serruriers, charpentiers existants, il ne parvînt