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aurait ses franches coudées et ne serait pas entravée par la question « monnaie », où les affinités pourraient toutes se faire jour et librement se rechercher, où les caractères pourraient franchement s’harmoniser, on voit ce qui pourrait se faire dans ce sens, et comment pourront s’établir les rapports sociaux, se régler les relations de groupes et d’individus.


Les individus se grouperont par goûts, par aptitudes, par tempéraments, en vue de produire ou de consommer telle ou telle chose. Les postes, les chemins de fer, l’éducation des enfants, etc., tout cela rentrerait dans l’organisation sociale au même titre que la fabrication des chaudrons ou des chaussons, tout cela fait partie de l’activité individuelle, c’est de sa libre initiative que cela doit ressortir ; c’est une division du travail qui aura à s’opérer, et voilà tout.

Personne n’étant plus entravé par les difficultés pécuniaires, par des questions d’économie, chacun s’habituerait à aller au groupe qui répondrait le mieux à ses vues et à ses besoins. De cette façon, c’est le groupe qui rendra le plus de services qui aura le plus de chances de se développer.

L’homme est un être complexe, agité de mille sentiments divers, se mouvant sous l’impulsion de besoins variés ; nombreux seront les groupes qui se formeront. C’est leur diversité qui contribuera à assurer le fonctionnement de tous les services nécessaires au fonctionnement d’une société ; c’est des besoins multiples des individus que sortira la faculté de les satisfaire ; c’est la libre mise en jeu de toutes les facultés qui doit nous conduire à ce but que nous cherchons : L’Harmonie !