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gens qui ne demandent qu’à utiliser leurs forces. II y en a, parmi eux, qui, sans être des orateurs émérites, pourraient soutenir de petites causeries, dans un petit cercle d’auditeurs, développer les idées comme ils les conçoivent, répondre aux objections que pourraient leur formuler ceux qui les écouteraient.

Certes, ça ne serait pas la vie large, ni les succès brillants, à grand fracas. Ça serait mieux, ça serait la vie saine, conforme à l’idée, besogne sérieuse et durable.

Pourquoi, parmi ceux qui n’ont ni tenants ni aboutissants, quelques-uns ne tenteraient-ils pas l’aventure, laissant les grandes villes à ceux qui ont besoin d’un grand public pour prendre la parole ?

Ce serait la diffusion des idées, la propagande locale facilitée aux camarades, en leur permettant, dans leur petit coin, d’organiser de petites conférences où seraient exposés les divers points de nos idées.


Mais une autre idée, meilleure encore, fut discutée, autrefois, à la Fédération Jurassienne.

Il y a certains métiers, comme celui de colporteur, rétameur, photographe, où celui qui les pratique peut courir le pays d’un village à l’autre, et, tout en gagnant sa vie, semer l’idée partout où il passe.

Cette idée avait même déjà reçu un commencement d’exécution de la part de la Fédération Jurassienne qui avait acheté des outils de rétameur. Le