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suite d’un revirement d’idées, dépassant le point juste, le zèle des nouveaux syndicalistes ou coopérateurs anarchistes ne voient plus de moyens pratiques qu’en la coopération et le syndicalisme.

Selon eux, il faudrait que les anarchistes se vouent entièrement à l'organisation de groupes semblables, y consacrant tous leurs efforts, y apportant toutes leurs forces, de façon que l'idéal, pour eux, devient une chose lointaine, un drapeau, mais qui, comme tous les drapeaux, n’aurait plus que la valeur d’un symbole.

D’autre part, il y a ceux qui, continuant à ne voir dans ces groupements, que des instruments réactionnaires, assurent que ce serait perdre son temps de chercher à y faire de la besogne, et ne veulent pas entendre parler d’y entrer.

Je crois que l’on se trompe des deux cotés. Je crois qu’il y a de la besogne à y faire, mais qu’il faut aussi se garder de s’y laisser absorber. Je crois que l’on peut, lorsqu’on sait s’y prendre, développer ses idées en tous les endroits, et il ne peut y en avoir de meilleur pour nous, qui cherchons à parler aux travailleurs, que les groupements ouvriers.


Pour ce qui concerne les coopératives, je n’en dirais pas grand chose, vu que je crois que c’est là où il y a le moins à faire, surtout pour les coopératives de production qui, du reste, je crois, n’ont plus beaucoup de défenseurs.

Pour réussir, il leur faudrait se mettre absolument sur le pied capitaliste, elles ne pourraient se