Saluons !
Ils restent assis.
Nézentôle, ton rival, l’accompagne.
Charlemagne et Nézentôle entrent avec leurs chaises, et s’asseyent.
Nous venons te chercher, en ce jour solennel ;
Nézentôle, dans la cour, te prépare un duel.
Un duel dans la cour !
Avec l’éreintement affreux qui me ravage ?
C’est la troisième fois qu’aujourd’hui je descend
Pour des duels dans la cour ! non, non, c’est embêtant !
Soit ! qu’on se batte ici ! la salle est spacieuse.
Va chercher Durandal, héraut, avec Joyeuse !
Un page apporte deux petites épées de bois sur un coussin. — Gérald et Nézentôle en prennent chacun une ; le page, qui a apporté sa chaise, va s’asseoir au fond.
Comment, c’est là Durandal et Joyeuse ? comme elles sont petites !
Elles ont déjà joué trois fois aujourd’hui ; elles sont si fatiguées que la pointe leur rentre dans la poignée.
A nous deux, toi !
Venez, mes preux, venez en foule Voir comment le vieux sang des bons paladins coule !
À cette distance-là, ils ne se feront pas de mal.
Les deux champions se battent assis, tout le monde chante le chœur suivant.
- Kiss ! kiss ! qu’on se transperce
- En quarte en tierce !
- Kiss ! kiss ! de par l’enfer,
Battez ce fer Battons
- Belle estocade
- Belle parade !