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Scène VII

Les Mêmes, UN VIEIL ACADÉMICIEN.
LE VIEIL ACADÉMICIEN, entrant.

De l’eau de jeunesse ? j’en veux ! Donnez-moi z’en, donnez-moi z’en !

LE PRINTEMPS.

Donnez-moi z’en ! je suis sûr que j’ai l’honneur de parler…

LE VIEIL ACADÉMICIEN.

A un membre de l’académie française.

LE PRINTEMPS.

Je m’en doutais.

LE VIEIL ACADÉMICIEN.

A un antique soutien des vieilles traditions de l’Académie… vous voyez en moi un émule des Pascal, des Vaugelas, des Fénelon, toujours grave, toujours austère.

LE PRINTEMPS.

Le vieux jeu !

LE VIEIL ACADÉMICIEN.

Tout ce qu’il y a de plus vieux.

Air : de l’Alcade. (Des Bavards.)
––––––Je suis un savant très-correct,
––––––––Qui traite avec respect
––––––––––––Le grec.
TOUS.
––––––––––––Le grec !
LE VIEIL ACADÉMICIEN.
––––––––––Oui, je me pique
––––––––––D’être un malin,
––––––––––Et vous explique
––––––––––Le vieux latin.
TOUS.
––––––––––––Latin !
LE VIEIL ACADÉMICIEN.
––––––––Sum academicus,
––––––In de viris illustribus,
––––––Ego sum savantissimus !
REPRISE
––––––––––Oui, je me pique,
–––––––––––––Etc. etc.,
LE SORCIER.

Et tu n’as pas envie de rafraîchir un peu toutes ces vieilles sornettes ?