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LE PRINTEMPS.
Je refuse d’aller à cheval, surtout sur l’onde ! Tu me prends donc pour le major Boyton ?
LA LUNE ROUSSE.
Eh bien ! assure-t-en par toi-même… ouvre ta porte, écarte ces rideaux, ces volets, et dans une minute, tu ne pourras plus supporter tes habits.
LE PRINTEMPS.
Ah ! je voudrais bien voir ça, par exemple ! (il va à la porte qu’il ouvre, la lune rousse a également ouvert les fenêtres ; un rayon de soleil inonde la chambre ; on aperçoit au fond la verdure et les fleurs. On entend des battements d’ailes.) Quel est ce bruit ?
LA LUNE ROUSSE.
Tes amies, les premières hirondelles, retour des pays chauds.
Scène V
Les Mêmes, QUATRE HIRONDELLES.
CHŒUR.
Air : Valse des lettres. (Grande-Duchesse.)
- Aux saisons nouvelles.
- Nous, les hirondelles,
- Venons du soleil
- Chanter le réveil !
PREMIÈRE HIRONDELLE.
- J’arrive du Caire à grande vitesse,.
- J’en viens tout de go.
DEUXIÈME HIRONDELLE.
- J’ai, sans avoir pu comprendre à la pièce
- Le plus petit mot,
- Vu jouer en turc la Grande-Duchesse
- Et la Fille Angot.
REPRISE ENSEMBLE.
- Aux saisons nouvelles,
- Etc., etc.
TROISIÈME HIRONDELLE.
- J’ai vu Monaco, tout était en fête,
- Au tir aux pigeons que de gens primés !
- Mais, hélas ! surtout c’est à la roulette
- Qu’on voit les pigeons les plus déplumés.
QUATRIÈME HIRONDELLE.
- Moi, je viens d’Espagne, ah ! quel peuple unique,
- De guerre occupé !