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plus cruels… Onze heures ! et ce professeur d’escrime, et ce misérable Mistigris qui n’arrivent pas !

TOUS.

Le voilà ! le voilà !


Scène II

Les Mêmes, MISTIGRIS.
ADALBERT.

Enfin, c’est toi, méchant rapin ! d’où viens-tu ?

MISTIGRIS.

Tiens, vous le savez bien, je viens de chercher l’Amour.

ADALBERT.

Ne plaisantons pas, maître drôle !

MISTIGRIS.

Mais je ne plaisante pas, je viens de chercher l’Amour.

RONDEAU
––––Depuis ce matin, je cherche l’Amour,
––––J’ai dans tous les sens parcouru la ville,
––––J’ai cherché partout, mais peine inutile,
––––––––Personne n’a vu l’Amour,
–––––––––Depuis l’autre jour !..
––––––Je sonne à la maison d’en face
––––––Tout doucement, un petit coup ;
––––––On tire le cordon, je passe,
––––––Et dis en m’inclinant beaucoup :
––––––— Portier, l’Amour est-il visible ?
––––––On m’a dit qu’il restait ici,
––––––Je veux le voir, est-ce possible ?
––––––— Non, monsieur, l’Amour est sorti !..