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COMME ON FAIT SON LIT
ON SE COUCHE


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C ette maxime ne tend à rien moins qu’à nous faire envisager l’humanité comme un vaste dortoir en désordre. Pour une couchette bien entendue, dont les oreillers sont à leur place, dont la couverture est chaude et moelleuse, dont les rideaux, artistement fermés, arrêtent l’éclat du jour, sans gêner la circulation de l’air, combien de coussins disposés à contre-sens, et mettant le corps à la gêne ! Combien de matelas inégaux et qui semblent rembourrés d’épines ! Combien de lits mal faits, en un mot, et combien de gens dorment fort mal !

Damis, — brave et digne garçon d’ailleurs, — est remarquable par son excessive paresse. Le sort l’avait doué d’un