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SUPPORT — SUPPURATION

du chemin de ier de place à voie de 0"’.(iO. 11 se compose de deux cornières réunies pur deux entretoiscs, il est muni de quatre galets qui roulent sur une voie circulaire du wagon ; une lunette pratiquée dans l’eutretoise du milieu s’engage dans une cheville ouvrière placée au centre de la voie circulaire ; il est muni de deux ranchets mobiles.

II. Art héraldique. — Les supports sont les animaux qui semblent supporter un écu. Ils sont généralement deux et presque toujours debout et affrontés. Si leur attitude est différente, elle doit être exprimée. Il ne faut pas confondre les supports avec les tenants, qui sont des hommes.

SUPPOSITION de part (Dr. crim.) (V. Part, t. XXV, p. U99).

SUPPOSITOIRE (Pharm.) Médicament de consistance solide, de forme conique ou olivaire, destiné à être introduit directement dans le rectum, et à agir, soit localement, soit par absorption des substances médicamenteuses par la muqueuse intestinale. La matière servant de base aux suppositoires peut être, soit le beurre de cacao, soit le savon ou le miel. Ces suppositoires de savon se font en taillant directement le savon avec un couteau, en forme de cône. Pour les suppositoires de miel, on fait épaissir le miel par concentration à chaud, puis on le coule dans des moules, cornets de papier graissés, ou moules de bronze. Les suppositoires de beurre de cacao ou de suif se préparent par fusion et moulage. En été on ajoute au beurre de cacao une petite quantité de cire. Au beurre de cacao on substitue dans certains cas l’huile de coco. Le poids d’un suppositoire est de 4 gr. pour les adultes, 2 gr. pour les enfants. La plupart du temps, les suppositoires servent de véhicule à des substances médicamenteuses plus actives. Si la substance est solide et peut être finement pulvérisée, on la réduit en poudre et on l’incorpore au beurre de cacao fondu, en opérant dans un mortier chauffé. C’est ainsi qu’on prépare les suppositoires d’aloès, ou d’extrait sec de ratanhia. S’il s’agit d’un extrait ou d’un sel pouvant être facilement dissous dans l’eau (extrait d’opium, de belladone, chlorhydrate de morphine, de cocaïne), on dissout ces substances dans la plus petite quantité possible de liquide, et on incorpore la solution au beurre de cacao fondu, soit au mortier, soit par agitation dans un flacon. On coule le mélange dans les moules au moment où, par refroidissement, il commence à s’épaissir. On a préconisé l’emploi d’agar-agar, au lieu de beurre de cacao, comme base des suppositoires. On fait à chaud une gelée avec 1 partie d’agar pour 30 parties d’eau, on y incorpore ou on y dissout la substance médicamenteuse, et on coule dans des cornets de papier paraffinés. Pour les suppositoires de glycérine, plusieurs méthodes sont usitées : ou bien on remplit de glycérine des cimes creux en beurre de cacao, que l’on ferme avec un bouchon de même substance, en le soudant. à chaud ; ou bien on fait, à base de glycérine, des gelées de gélatine ou d’agar que l’on coule et qui se prennent en masse solide par refroidissement. On emploie encore dans ce cas, au lieu d’agar, le stéarate de soude. Ces trois derniers procédés donnent des suppositoires semi-transparents, fermes et flexibles à la fois. V. H. SUPPRESSION i.epart (Dr. crim.) (V. Part, t. XXV, p. 1199).

SUPPURATION (Pathol.). Les microbes, lorsqu’ils pénètrent dans l’intimité des tissus, provoquent de la part de l’organisme attaqué des phénomènes de réaction ou de défense dont un des degrés est la suppuration. Tous les microbes ne sont point aptes à provoquer de la suppuration : tous les terrains non plus, ni tous les tissus ne permettent un développement suffisant des phénomènes réactionnels pour que la suppuration apparaisse. Ou bien l’organisme peut se laisser envahir en entier (V. Septicémie ) ou bien encore la phagocytose (V. ce mot) sera d’emblée assez puissante pour détruire sur place les produits microbiens, sans que les phagocytes eux-mêmes soient détruits, ou tout au moins sans qu’ils subsistent à l’état de corps étranger. Le stade intermédiaire de la défense de l’organisme nous est fourni par la suppuration. Une fois que les microbes sont introduits dans l’épaisseur des tissus, ils entrent en lutte avec les éléments du tissu conjonctivo-vasculaire (Villemin). Soumis à des conditions de vie favorable, ils se multiplient, prolifèrent dans un milieu circonscrit, tendant déjà par leur masse seule à mortifier les travées du tissu conjonctif et ses éléments vivants ; mais, en même temps, ils sécrètent des produits chimiques, des toxines, des ptomaïnes qui, passant dans le torrent circulatoire, amènent, outre les phénomènes généraux de la fièvre, des phénomènes de vaso-dilatation des capillaires et des petits vaisseaux.

Mais à côté de cette action favorable qui exalte le processus de la diapédèse, les divers produits chimiques ainsi sécrétés, toxalbumines et peptones, agissent directement sur les cellules et sur les tissus dont ils tendent à provoquer la nécrose. Ces cellules, mortes à leur tour, par leurs produits de décomposition, viennent aggraver l’intoxication de l’organisme. Cependant la défense s’est organisée sur place, et il se produit un véritable essai souvent victorieux de neutralisation et d’enlèvement de l’agent étranger. La congestion, consécutive à la vaso-dilatation, en augmentant la pression locale, par la masse du liquide transsudé, tend à entraîner mécaniquement par la voie lymphatique les microbes en cause. Les voies lymphatiques s’encombrent ainsi pour ainsi dire (lymphangites) jusqu’aux relais des ganglions, où s’accomplit une phagocytose intense. Ces relais peuvent, si la résistance est vaincue sur ce point, être le foyer d’une suppuration quelquefois isolée et éloignée du lieu d’origine de l’infection. Le relais lui-même peut être forcé et l’infection microbienne gagner de proche en proche les voies lymphatiques, créant ainsi une véritable septicémie lymphatique. De même les microbes peuvent pénétrer par la voie veineuse et se répandre ainsi, créant de nouveaux foyers (pyohémie), ou provoquant des accidents généraux (septicémie). A côté de ces phénomènes, pour ainsi dire purement mécaniques, nous devons en mentionner d’aulres, beaucoup plus importants pour nous, car ils sont la cause directe des accidents de la suppuration. Ce sont les phénomènes de la phagocytose, pour le détail desquels nous prions le lecteur de se reporter aux mots Phagocytose et Septicémie. Nous rappellerons seulement que sous l’influence de la chimiotaxie positive, les phagocytes, microphageset macrophages, s’emparent des microbes et les englobent ; mais pour peu que l’agent infectieux soit virulent, et que l’organisme ne soit pas immunisé, le phagocyte meurt tué par le microbe sans l’avoir détruit et digéré. Ainsi se trouve formé le globule du pus, cellule morte, originairement leucocyte ou cellule transitoirement fixée du tissu conjonctif, mais ayant désormais perdu avec la vie tout pouvoir migrateur. Ces cellules nagent dans une sorte de sérum, fourni en partie parle sang, en partie par la dissolution granulo-graisseuse des tissus nécrosés. Le pus ainsi constitué se trouve renfermé dans une cavité que laissent les travées du tissu cellulaire détruites et dont les parois sont formées par la réaction active du tissu conjonctivo-vasculaire voisin, qui à l’aide d’assises celullaires a encapsulé et isolé physiquement et physiologiquement le foyer infectieux. Tels sont très rapidement résumés les phénomènes principaux de la suppuration. On voit qu’ils sont pour ainsi dire fonction du tissu conjonctivo-vasculaire. Aussi les organes et les tissus suppurent d’autant plus facilement qu’ils en sont abondamment pourvus. De même les organes fortement vascularisés sont-ils ceux où l’on constatera le plus souvent ces phénomènes.

La suppuration, considérée jadis comme une terminaison de l’inflammation des tissus, doit être par conséquent envisagée comme un des processus, un des échelons de l’infection. Pasteur, en 1881, avait établi que toute sup-