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SILVESTRE SIMALOUR

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Il se destinait à la carrière militaire et entra à l’Ecole polytechnique en 1857. En 1869, il entra au ministère des finances, y fut inspecteur des finances et devint sous-chef du bureau de la bibliothèque et des archives, suivant régulièrement sa carrière administrative. En même temps, il publiait des écrits dans les genres les plus divers, et obtenait une notoriété considérable. Le 12 oct. 1892, il fut nommé inspecteur des beaux-arts.

Il y a plusieurs parts à faire dans l’œuvre littéraire d’Armand Silvestre ; il débuta dans les lettres par la poésie, et publia des recueils de vers remarquables par le romantisme, la facture et le sentiment poétique. Les premiers datent de 1800 : Rimes neuves et vieilles, avec une préface de George Sand ; puis vinrent : les Renaissances (1870) ; la Gloire du souvenir (1872), poème ; Poésies, les Amours, la Me (1866-74). Six nouveaux iccueils parurent successivement sous le titre de « poésies nouvelles » : la Chanson des heures (1878) ; les Ailes d’or (1880) ; le Pays des Roses (1 882) ; le Chemin des Etoiles (1885) ; Roses d’octobre (1889) ; l’Or des couchants (1829).

En même temps qu’il publiait ses vers, Armand Silvestre se signalait par une fécondité très grande dans un genre tout différent : les contes rabelaisiens, qu’il donnait à divers journaux parisiens, spécialement au Cil Btas. Il est difficile d’être complet en citant les innombrables histoires graveleuses et scatologiques où s’est plu la fantaisie du conteur qui les a réunies en partie dans la Vie pour rire (7 vol.). On peut citer : les Malheurs du commandant Laripète (1881) ; les Farces de mon ami Jacques (1881 ) ; le Péché d’Eve (1882) ; Pour faire rire (1882) ; le Filleul du docteur Trousse-Cadet (1882) ; Contes grassouillets (1883) ; Contes pantagruéliques et galants (1884, 6 vol.) ; le Livre des joyeusetés (1884) ; Contes à la Comtesse (1885) ; Contes de derrière les fagots (1886) ; Histoires inconvenant es (1887) ; Gauloiseries nouvelles (1888) ; Contes à la brune (1889) ; Contes audacieux (1890) ; Contes salés (1891) ; le Célèbre Cadet-Bitard{l89i) ; Pour les Amanfc(1892), etc. Dans la critique d’art, où il se montre écrivain élégant et châtié, Silvestre s’est fait une spécialité d’un genre à part ; il a publié des revues illustrées des Salons et des expositions de peinture à un point de vue particulier que le titre indique : le Nu au Salon (5 vol. de 1888 à 1892) ; leNuau Champ de Mars (1889) ; leNuau Louvre (1890) ; puis le Nu de Rabelais, d’après Jules Garnier (1891). Il a encore fourni le texte de belles publications illustrées : Floréal (1891) et la Russie, impressions, portraits, paysages (1891). Enfin, sous le titre de Portraits et Souvenirs, il a réuni un certain nombre d’articles de 1866 à 1891.

L’activité littéraire de Silvestre s’est traduite aussi au théâtre, pour lequel il a composé et fait représenter des pièces diverses allant de l’opérette bouffe au mystèie religieux. 11 a abordé la scène avec Aline, un acte en vers, avec Hennequin. Il a donné successivement Dimitri, opéra en cinq actes, avec de Bornier, musique de «foncières (1876) ; Myrrha (1880), saynète romaine ; Monsieur (1880), comédie bouffe, avec Burani ; Sapho, drame en un acte en vers, joué en 1893 à la Comédie-Française ; Galante aventure, opéra-comique en trois actes, avec Davyl, musique de E. Guiraud (1882) ; Henri/ VIII, op ra en quatre actes, avec L. Détroyat, musique de Saint-Saéns (1883) ; Pedro de Zamglea, opéra, musique de Benjamin Godard (1884) ; la Tési, drame en quatre actes, avec G. Maillard (1887) ; Jocelyn, opéra en quatre actes (1888) ; le Commandant Laripète, opérette bouffe en quatre tableaux, avec A. Valabrègue et Burani (4891) ; Griselidis, comédie en trois actes et vers libres, avec E. Morand (Théâtre-Français, 1891) ; les Drames sacrés, tableaux religieux, d’après les peintres italiens des xiv e et xv e siècles, musique de Gounod (Vaudeville, 1893). Pendant quarante ans Silvestre a prodigué la fécondité de son talent et de sa fantaisie dans une œuvre littéraire dont certaines parties sont d’une réelle beauté. La partie la plus considérable de son œuvre est formée par des contes humoristiques, galants et pantagruéliques : le conteur a fait du tort au poète. Ses histoires étaient d’une gaillardise toute rabelaisienne, bien que très littéraires, fantaisistes et divertissantes. Sa gaieté un peu grasse a plus fait pour sa gloire que ses beaux vers romantiques. Pli. B. SILVESTRE de Sacy (V. Sacy).

SILVIA, actrice française (V. Balletti [Zannetta]). SILVIO (Monte-) (V. Cervin).

SILVI0 (llieronimo), comte Martinenyo, poète italien (V. Martinengo).

SILVIO Pei.lico, écrivain italien (V. Pei.lico). SILVY (Guillaume-Eustache-Auguste), administrateur français, né à Aix le 29 mars 1826. Il débuta dans l’enseignement, puis fut fonctionnaire de l’instruction publique, devint directeur de l’enseignement primaire (1870), fut attaché à la délégation du gouvernement de la Défense nationale à Tours et à Bordeaux. Il occupa ensuite les fonctions de conseiller d’Etat de 1872 à 1879. Un a de lui : la Délégation de Tours et de Bordeaux (1*72, gr. in-8).

SILVRETTA (Massif de la). Groupe montagneux des Alpes centrales, sur la frontière de Suisse et d’Autriche, entre le Vorarlberg, le Tirol et les Grisons, aux triples confins desquels se dresse les Dreilander Spitze (3.197 ou 3.186 m.). Le massif de la Silvretta ou de Fermont s’élève à 3.414 ou 3.416 m. au Piz Linard, et atteint encore 3.327 ou 3.312 m. au Piz Buin, 3.255 ou 3. 216 m. au Silvretta Horn, et 3.408 ou 3.398 au Eluchthorn. Plusieurs beaux petits glaciers en découlent : Silvretta à l’O. vers le Prattigau, Fermont au N.-O. vers le Montavon, Jamthal au N.-E. vers le Paznaun, Tiatscha au S. vers l’/nn, etc. Les panoramas de ses sommets sont parmi les plus beaux des Alpes, embrassant l’OEtzthal, l’Ortler, la Bernina, les Alpes Bernoises et une multitude de verdoyantes vallées, l’Engadine surtout. La première ascension du Piz Linard a été effectuée le 1 er août 1835 par le professeur Osw. Heer de Zurich, et le guide J. Madutz. Bibl. : Professeur E. Richter, Die Erschlicssung (1er Ost-Alpen ; Berlin, 1894, t. II, ch, i.

SILYBUM(.S’ ;7(//’i(wVaill.)(Bot.).Genrede( :omposées-Carduacées, réuni aux Cardons (V. Chardon) et dont le type, S. marianum Vaill. (Carduus marianus L.) ou Chardon-Marie, Chardon de Notre-Dame, Artichaut sauvage, était réputé apéritif, pectoral, résolutif et même fébrifuge. D r L. Hn.

SIMABA (Bot.)(V. Quassia).

SI MACOU R6E. Corn, du dép. des Basses-Pyrénées, arr. de Pau, cant. de Lembeye ; 464 hab. SI MAI (Christophe), écrivain hongrois, né en 1742, mort en 1833. Il entra dans l’ordre des piaristes, et enseigna à Cassovic au moment ou Bacsànyi fondait la première revue hongroise : le Musée Magyar, dont il devint collaborateur. Simai a donné les premières comédies hongroises, en grande partie adaptées de Plaute et, sous le titre Zsugori (1792), une adaptation de l’Avare de Molière. J. K.

Bibl. : Revue philologique hongroise, t. VI, VII, XV, XVII et XIX. — i. Bayer, Histoire du théâtre hongrois ; Budapest, 1897, t. I (en hongr.).

SIMALOUR, SIMAL0UV, ou encore BABI. Ile des Indes néerlandaises que les Anglais nomment Hog Island et les Hollandais Varkens Eilaud. Elle sort de l’Océan indien, à 120 kil. environ de la côte N.-O. du pay> des Ratta, qui est dans la région N. de l’île de Sumatra, sous 2°,22’ — 2°, 59’ lat. N. et 93",27’ — 94°,9’ long. E. Longueur de près de 100 kil., largeur moyenne de 20 ; aire de 2.100 kil. q., mais avec 8.U00 hab. seulement ; donc, pays presque désert. Pas de montagnes, mais seulement des collines de 100, 200, 300 m. et des vallées fertiles aboutissant à des plages, soit rocheuses, soit mare-