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— W3 — STUNOGItAI’IIIK principe général qu’il émet : « tous les signes doivent s’unir, suivant que cette liaison est le plus aisé à exécuter ». Mais d’après ce principe on arrive à tracer la ligne verticale, voire même de bas en haut ! ce qui peut être plus commode pour la liaison des signes de l’alphabet Horstig, mais nullement pour la rapidité du tracé, à fortiori si l’on se sert de plume ! Les voyelles ont une représentation peut-être meilleure que dans le système de Mosengeil, mais l’auteur n’est pas d’avis de les représenter, à moins de nécessité absolue pour la lecture. Vers 1800, Danzer. admirateur de Samuel Taylor, donne une traduction de ce système en lan 7 C - ./ Fig. 6. — Comparaison des systèmes Stolze et Gabelsberger (passage de la Cloche ù Schiller : « Kochend wie aus Ofens Rachen ... taghell is die Nacht gelichtet ». gue allemande. Vingt ans après parait l’ouvrage de Leichtlen. C’est vers cette époque que le célèbre Bavarois Franz-Xaver Gabelsherger (V. ce nom) imagine un système d’écriture expéditivedes plus originaux (lig. 5). S’attachant à rendre l’écriture la fidèle représentante de la parole parlée, et aidé par ses travaux antérieurs sur la sciencestéganographique (cryptographie), il publie en 1834 son grand et si intéressant ouvrage : Anleitung zur deutschen liedezeichenfoinst, qui, soumis à l’Académie des sciences de Bavière, y fut reçu avec de vives approbations. Gabelsberger, d’abord théoricien, mais contraint par les événements à utiliser de plus en plus ses éléments d’écriture abréviative, mit ainsi le couronnement à son œuvre : ses théo ries, soumises à la rude épreuve de la pratique profession nelle, donnèrent un très bon résultat. C’est le plus notable représentant de tous les systèmes dits « graphiques » ou

  • à pente uniforme ».Le système Gabelsberger s’est propagé

avec rapidité en Allemagne et en Autriche. Il a été adapté avec grand succès aux langues Scandinaves, aux divers dialectes hongrois, à l’italien, au russe, au finnois, à la langue bulgare, au roumain. Il a été aussi traduit en anglais et en français. Cependant les essais d’adaptation à notre langue faits par Air. Geiger en 1860, par Heinrich Krieg en 1880, par Bausser en 1886, etc . , n’ont pas abouti à un résultat appréciable. In très grand nombre de sociétés se sont formées pour l’étude, la propagation et la défense de ce système. Depuis 1839 existe en Saxe un établissement d’Etat, 1’ « Institut royal sténographique de Dresde », ayant en vue des cours supérieurs de sténographie Gabelsberger, avec distribution de certificats et diplômes, consacrant l’étude parfaite des différents degrés, l’aptitude au professorat, etc. Cet institut possède la plus riche bibliothèque sténographique du monde. Il publie un organe périodique et de nombreux ouvrages rédigés par des érudits. Le système Gabelsberger a un concurrent sérieux dans le système Stolze, actuellement plus répandu sous le nom de Stolze-Schrey (fig. 6). Le système Stolze est calqué sur l’œuvre de F.-X. Gabelsberger ; il ne s’en distingue guère que par une plus grande simplicité, qualité qui se trouve malheureusement toujours opposée aune grande rapidité. L’on ne peut toutefois contester que W. Stolze ait essayé de construire un système sur des bases scientifiques, mais qu’il y ait réussi, qu’il ne se soit pas laissé entraîner par l’alphabet de son grand prédécesseur, — nous ne le pensons pas. Ces deux principales écoles sténographiques allemandes se font depuis de longues années une guerre acharnée : manuels, périodiques, prospectus, insertions dans les jour- ^* &z o£ //v ^<yLcK ’CO .1 naux, conférences, etc. , tous ces moyens sont mis à contribution pour dénigrer le système adverse. D’une manière générale, on peut dire que la première de ces écoles a sa place forte dans le S. de l’Allemagne, tandis que l’autre, résultant de la fusion des systèmes de Stolze et de F. Schrey , s’est surtout répandue en Prusse. Dans la plupart des parlements du Beichsbund et même dans certains parlements étrangers on fait appel au service de praticiens de ces deux écoles. Un moment on avait nourri l’espoir de voir se réaliser une fusion de ces deux grands systèmes, rivaux quoique présentant tant de caractères communs, ce qui aurait permis la réalisation du rêve d’ « Unité d’écriture sténographique ». Un système unique, bon au double point de vue théorique et pratique, serait un bien immense pour une nation. Ce n’est pas encore le cas pour l’Allemagne, malgré tous les efforts tentés en ce sens ; de nouveaux systèmes viennent compliquer la question, — citons, entre autres, ceux de Arends, Boller, la Sténotachygraphie Lehman, la Nationalstenographie des frères von Kunowski. France. — Le plus ancien traité de l’art qui nous occupe qui ait été publié en France, a pour titre : le Magasin des Sciences, ouvrai art de mémoire découvert METHODE POVR ESCRIRE AVS51 VITE QV’ON PARLE. En fuite duquel eft ~»n traictè, contenant La bonne prononciation des mou F^an. cois ,& des mots equ iuoques , de l’eferi . ture Jes mots prononcez^ . enJemOe des Synommes Par M e I a c Q,v e s Cossard Preflre. Bachelier en Théologie R15 ; au Collège de la Marche M. DC Ll AVEC PRIVILEGE DV RO Fig. 7. — Titre de l’ouvrage de Cossard, le premier traité complet de sténographie paru en France (1651). par Schenkelius. Traduit et augmenté tant de V Alphabet de Trithemius que de plusieurs autres belles recherches, inventions et figures sur ce subject, par Adrian le Cuirot. Très utile et méthodique pourpré-