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SPARTEINE — SPATIIAROCANDIDAT

II. Thérapeutique. — La spartéiue constitue un excellent médicament cardiaque, relevant bien l’activité du cœur lorsque cet organe est affaibli ; c’est un succédané de la digitaline, avec l’avantage de ne pas troubler la digestion et d’exercer ses effets plus promptement et d’une façon plus durable. Généralement, on l’emploie sous la forme de sulfate à la dose de 0-’o à 0- r , 15 par jour en pilules chez l’adulte ; on l’administre encore en solution, en sirop, en capsules. D r L. Hn.

Bibl. : Chimie. — Stbxhouse, Annalen der Chcm. und Phafm., t. LXXVI11. p. 15.— Mii.ls, 7iu !fe(m de la. Société chimique, 1S63, p. Soi.

SPARTEL, Cap du Maroc (V. Maroc, t. XXIII, p. 244). SPARTERIE. L’industrie de la sparterie, qui embrasse les divers ouvrages tressés, non seulement avec le sparte, mais aussi avec les divers produits similaires, comme les fibres d’alfa, d’aloês, de coco, de soie végétale, etc. (V. tous ces mots), a pris naissance en Espagne, d’où elle s’est introduite en France vers le milieu du xvm e siècle. Le sparte est, en général, laissé à l’air, après la récolte, pendant une huitaine de jours, afin de le faire , sécher. On le met rouir ensuite pendant quinze ou vingt jours dans de l’eau de mer, on le bat encore humide pour le rendre flexible, et on en fabrique principalement des cordages, des nattes, des tapis-brosses, qui présentent, sur les mêmes objets confectionnés en chanvre, le double avantage de coûter moins cher et de résister mieux à l’humidité. En outre, les nattes en sparterie éloignent certains insectes, principalement les mites et les punaises. Enfin, elles se teignent avec une très grande facilité. On fait aussi en sparterie des chaussures (V. Espadrille), des paniers, des corbeilles, etc.

SPARTIANUS (.Elius), historien romain qui rédigea vers la fin du in e siècle plusieurs des biographies impériales de la collection de Y Histoire Auguste. Il avait rédigé toutes celles des empereurs de Jules César jusqu’à Adrien, mais cette dernière seule a été conservée ; on place aussi sous son nom celles de Didius Julianus Sévère, Pescennius Niger, Caracalla et Geta.

SPARTIUM (Bot.) (V. Genêt).

SPARUS (Bot.) (V. Spart).

SPASK. Ville de Russie gouv. de Riazan, sur un lac tributaire de l’Oka ; 5.000 hab.

SPASK. Ville de Russie, gouv. de Tambov, sur leStudenetz et chem. de fer de Moscou à Kazan ; 5.660 hab. en 1894. Commerce de céréales, textiles, cuirs, laines, etc. SPASME (PathoL). Le terme de spasme doit être réservé aux manifestations convulsives des muscles de la vie végétative, c.-à-d. des muscles à fibres lisses. L’un des spasmes les plus intéressants est connu sous le nom de chair de poule ou de hérissement des cheveux ; il a pour cause la contraction des muscles redresseurs des poils. Les spasmes de l’œsophage et de l’estomac provoquent des régurgitations ou des vomissements, celui du rectum peut simuler des rétrécissements organiques ; celui de la glotte provoque de la suffocation, celui du vagin empêche l’acte sexuel. Enfin, les spasmes des fibres musculaires des artères produisent la pâleur de la face. On sait qu’on a attribué I’épilepsie à un spasme des vaisseaux du bulbe et certains ictères à un spasme des voies biliaires. SPASOWICZ, littérateur et jurisconsulte polonais, né à Rzeczyca (gouv. de Minsk) le 16 janv. 1829. Il débuta en 1836 dans la littérature polonaise par une traduction du latin de l’écrivain polonais inédit du xvi e siècle, Orzelski (huit livres sur les interrègnes). Nommé professeur de droit pénal à l’Université (1858), puis à l’Ecole de droit (1861) de Saint-Pétersbourg, il fut destitué en 1863, avec défense d’enseigner, à cause des opinions trop avancées qu’il exprima dans son Manuel du droit pénal. Après cela.il se consacra à la littérature et à sa vocation d’avocat. Avocat célèbre et défenseur des accusés de haute trahison et des nihilistes, il a publié un certain nombre de travaux juridiques, en polonais et en russe. Parmi ses œuvres littéraires, citons : Histoire de la littérature polonaise (dans [’Hist. des litt. slaves de Pypin), puis Etudes sur Pol, Syrokomla, Hamlct, Bgron, Mickiewicz et Pouchkine. Il publie à Varsovie une revue littéraire Ateneum (depuis 1876), et à Saint Pétersbourg une autre revue polonaise /ira ; (depuis 1883), où il préconise une entente russo-polonaise avec une constitution libérale. V. Biîgiel.

SPATANGUE ou SPATANGUS. I. Zoologie.— Groupe d’Echinodermes, de la classe des Echinides ou Oursins irréguliers, dont les représentants se distinguent : par le corps oblong, ovale ou cordiforme, convexe en dessus, à test pourvu, dans les espaces interambulacraires, de nombreux tubercules crénelés et perforés, couverts d’épines ; par la bouche et l’anus excentriques, la première large et bilabiée ; par les ambulacrcs formant de larges pétales courts et inégaux, l’antérieur impair, souvent situé dans un sillon et prolongé jusqu’à la bouche ; par les ouvertures génitales, au nombre de quatre, situées dans les aires interradiales paires ; par la présence sur le test de bandelettes, fascioles ou sémites, contournées et couvertes de soies analogues aux pédicellaires, et dont la position fournit le principal signe distinctif des genres. Les Spatangues peuvent être divisés en deux groupes : les Ananchytines, à test oblong et à ambulacres simples non convergents au sommet, et les Spatangues proprement dits, à test ovale ou cordiforme et à ambulacres convergents. Le premier groupe ne renferme guère que des fossiles, le second groupe comprend, outre les Brissus KL, Echinocardium Gray, Schizaster L. Ag., etc., le genre Spatangus KL, qui a pour espèces principales : Sp. purpureus 0. F. Mnll. (Ecluniis purpureusL.), commun sur les cotes occidentales et septentrionales de l’Europe et appelé encore Cœur de mer, Pas de poulain ; Sp. Raschi Lov., des côtes de la Norvège, et Sp. spinosissimus Desm., du littoral méditerranéen. D r L. Hn.

IL Paléontologie. — Le genre Spatangus ne date que du tertiaire. Dans la même famille on place les genres : Micraster (crétacé moyen et supérieur d’Europe, tertiaire en Australie) ; Isaster ; Hemiaster, encore vivant, datant du crétacé ; Brissus, vivant depuis l’éocène ; Brissoptis et Metalia datant du tertiaire ; Linthia, du crétacé ; Schizaster, de l’éocène ; Pericosmus, fossile dans le tertiaire ; Prenaster ; Agassizia datuntdu miocène ; Brissomorpha, du miocène ; Echinocardium. datant de l’éocène ; Macropneustes, grand, cordiforme, exclusivement tertiaire ; Eupalagus, datant de l’éocène ; Hemipatagus, etc. Le genre Palœosloma est le type d’une sous-famille qui renferme des formes crétacées, telles que Toxaster, Heterasler, Enallaster. La détermination de toutes ces formes est souvent difficile, car les fascioles sont ordinairement peu reconnaissables sur les spécimens fossiles. E. Trt. SPATH (Miner.). Nom donné par les anciens minéralogistes à divers minéraux pierreux facilement clivables. Exemples : Spath adamantin, corindon ; spath brunissant, dolomie ferrifère ; spath calcaire, calcite ; spath cubique, anhydrite ; spath d’Islande, culcite tout à fait transparente (cette dénomination est encore en usage) ; spath fluor (V. Calcium [Fluorure de]), fluorine ; spath pesant, barytine ; spath se léniteux, gypse. P. Gauisert. SPATH Al RE (Adm. byz.). Le mot désigne originairement des soldats des gardes (porte-glaives) attachés à la personne de l’empereur ou des hauts fonctionnaires. Comme beaucoup de termes de la langue byzantine, il devint aussi peu à peu un des titres de la hiérarchie nobiliaire byzantine, d’après lesquels étaient classés les fonctionnaires. La classe des spathaires fut intermédiaire entre celles des prolospalhaires et des spatharocandidals d’une part, celle des stratores de l’autre. C’est pourquoi on trouve même les protospathaires eunuques. Ch. Diehl. SPATH AROCANDI DAT (Adm. byz.). Uu des corps de la garde impériale s’appelait les candidats ; un autre régiment était formé par les spathaires. Les spatharocan-