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307 SOUDURE - SOUFFLAGE crayon de charbon, communiquant par un conducteur souple avec l’autre pote, est amené en contact avec le point à souder, puis écarté légèrement, de manière à développer au-dessus de ce point un arc voltaïque dont la chaleur fond le métal et provoque la réunion des pièces en contact. On évite l’oxydation en disposant, au-dessus des pièces à souder, un fondant siliceux qui soustrait le métal à l’accès de l’oxygène de l’air. Grâce à deux artifices, déplacement rapide de l’arc et emploi simultané de plusieurs arcs, on arrive à souder ainsi de fort grosses pièces. Les charbons sont portés par une pièce à laquelle un moteur électrique imprime un mouvement combiné de rotation et de translation, de manière à faire lécher par l’arc une surface de 4 eentim. sur 10 centim. environ ; lorsque la température de l’incandescence est atteinte, la partie chauffée est glissée sur une enclume, et un marteau, mù par un moteur électrique, bat les lèvres à réunir. On peut ainsi souder des pièces très compliquées, des tubes très longs, des réservoirs à air comprimé du système Westinghouse employés dans les freins de chemins de fer, les boites à tubes des chaudières multitubulaires. 2° La soudure résultant de V introduction d’un autre métal ou alliage, au point de contact. Pour souder deux pièces métalliques, on emploie un métal ou un alliage plus fusible que ces pièces et ayant l’action chimique la plus forte possible sur celle-ci. Plus on emploiera des corps dont le point de fusion sera voisin de celui des pièces métalliques à souder, meilleure sera en général la soudure, puisque les parties en contact seront amenées bien près de l’état de fusion, plus aussi la soudure sera résistante et participera de la nature des pièces soudées avec lesquelles elle aura formé de véritables alliages. La partie soudée résistera alors en général aux actions mécaniques presque autant que les autres parties, ce sera une soudure ferme. Le genre de soudure dont il vient d’être parlé, reposant sur l’emploi d’un alliage formé du métal à souder combiné avec une faible quantité d’un autre métal qui le rend un peu plus fusible, en utilisant l’affinité que possède le métal ajouté pour celui à souder, a nécessairement pour défaut de forcer l’ouvrier à chauffer fortement les pièces à souder et de les détériorer par l’action du feu. Quand cette action doit être évitée et qu’on peut atteindre un résultat satisfaisant pour la pratique en sacrifiant quelque chose de la solidité , on emploie des soudures molles, c.-à-d. dont la base est formée de métaux beaucoup plus fusibles que les métaux à réunir ; elles ne sauraient alors supporter, à beaucoup près, les mêmes actions mécaniques que les pièces qu’elles sont destinées à réunir. Dans la deuxième acception de ce mot, voici la composition de quelques soudures : Soudure pour le platine : or. Soudure ferme pour Vor : or, 18 parties ; cuivre, 10 parties ; argent, 10 parties. Soudure ferme pour l’argent : argent, 66 parties ; cuivre, -23 parties ; zinc, 40 parties. Soudure pour le cuivre : étain pour les pièces ne devant pas aller au feu. — Pour les autres, laiton très chargé en zinc. Soudure pour lezinc : étain. Soudure /mur le plomb : étain, 2 parties ; zinc, 1 partie. Soudure pour l’aluminium : alliage d’aluminium et de zinc. Soudurepour le fer-blanc : plomb, 7 parties ; étain, 1 partie. Soudure pour le fer .-cuivre rouge. Pour les petites pièces, on emploie une soudure plus fusible composée de : cuivre, 67 ; zinc, 33. Quelquefois on emploie pour soudure molle l’étain, mais elle est sans solidité. Dans le commerce des soudures, on vend en baguettes : I.a soudure des plombiers : plomb, 2 parties ; étain, 1 partie. 2° La soudure des ferblantiers : plomb, 1 partie ; étain, 1 partie. 3° La soudure des chaudronniers : soudure forte pour brasure (V. Brasijrk) des tubes de cuivre : cuivre, 52 ; zinc, 48. Soudure molle pour réunir des lames de fer minces : cuivre, 25 ; zinc, 75. Le plombier fabrique et le commerce tient encore les différentes soudures dont la composition et le point de fusion sont indiqués au tableau suivant : Numéro r, . ,-,, , n- ., Point de la soudure Etam Plomb Bismuth ^ flïïon 1 I 25 » 292° 2 I 10 » 283 3 1 5 » 269 & 1 3 » 250 5 1 2 » 227 6 1 1 » 187 7 112 1 » 180 8 2 1 » 170 9 3 1 » 180 10 4 1 » 189 11 5 1 » 190 12 6 1 1 192 13 i 4 1 165 14 3 3 1 160 15 2 2 1 145 16 1 1 1 122 17 1 2 1 113 18 5 3 1 95 Les n os 6, 7 et 8 conviennent bien à la soudure des tuyaux de plomb ou d’étain. E. Laye. SOUEICH. Com. du dép. de la Haute-Garonne, arr. de Saint-Gaudens, cant. d’Aspet ; 650 hab. SOUEIX. Com. du dép. de l’Ariège, arr. de Saint-Girons, cant. d’Oust ; 751 hab. SOU EL. Com. du dép. du Tarn, arr. de Gaillac, cant. de Cordes ; 271 hab. SOUERAH (V. Mogador). SOU ES. Com. du dép. des Hautes-Pyrénées, arr. et cant. (S.) de Tarbes ; 492 hab. SOU ES. Com. du dép. de la Somme, arr. d’Amiens, cant. de Picquigny ; 134 hab. SOUESMES. Com. du dép. de Loir-et-Cher, arr. de Romorantin, cant. deSalbris ; 1.471 hab. SOUESSI. Tribu de Tunisie, de la confédération des Riah, établie entre Kairouan et El Djem ; ce sont des agriculteurs ; on les évalue à 20.000.’ SOU F. Oasis du Sahara algérien, au S.-E. du dép. de Constantine, au S. du Chott ^Melrir. C’est une dépression entourée de dunes de sables qui conservent une certaine humidité, mais menacent perpétuellement d’envahir les jardins et les palmeraies de l’oasis. Celle-ci s’étend entre 33» et 44° lat. N., 4° et 5° long. E. ; elle renferme environ 25.000 hab. Ses principaux ksour sont : El-Oued (ait., 81 m.), regardée comme le centre de l’oasis : puis au N.-O. Kouinin, Tarzout, El-Guemer ; au N. Ezzegyoum, Behima, Sidi-Aoun, Djebila. L’ensemble comprend 200.000 palmiers, fournissant des dattes excellentes. Pour les planter on creuse entre les dunes des entonnoirs jusqu’à 12 m. de profondeur, afin d’atteindre la couche humide ; un travail continuel est nécessaire pour entretenir ces plantations. Les gens du Souf sont laborieux et commerçants ; ils fabriquent des étoffes de laine, haiks et burnous, qu’ils vendent à Tunis, à Constantine, à Ouargla, à Rhat, ils s’engagent comme hommes de peine. Ils semblent de race berbère ; quatre tribus arabes nomadisent autour du Souf où elles hivernent : les Troud, les Rebaïra, les Ferdjân, les Ouled-Hamid. Bibl. : Largeau. dans Tour du monde, 1881. SOUFFLAGE. I. Technologie (V. Feutre). H. Travaux publics (V. Pavage). III. Panification (V. Boulangerie).