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SOUANAN — SOUBISE

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SOUANAN. Rivière du dép. du lihône (V. ce mot, t. XXVIII, p. 597).

SOUANCÉ. Com. du dép. d’Eure-et-Loir, arr. et cant. de Nogent-le-Rotrou ; 875 hab.

SOUANTOVITCH (Myth. slave) (V. Svantevit). SOUANYAS. Com. du dép. des Pyrénées-Orientales, arr. de Prades, cant. d’Olette ; 130 hab. SOUASTRE. Com. du dép. du Pas-de-Calais, arr. d’Arras, cant. de Pas ; 540 hab.

SOUAZI (angl. Swaziland). Pays de l’Afrique australe, enclavé entre les possessions anglaises du Natal et les possessions portugaises de l’Est africain (anciennement colonie de Mozambique) ; 8.140 kil. q. ; 41.000 hab., dont 1.000 blancs. Les indigènes appartiennent à une tribu cafre, très proche parente de la grande nation des Zoulous, leurs voisins méridionaux. C’est un pays bien arrosé, fertile, riche en bois, en bestiaux, avec de l’or et de la houille. Les Souazis jouissant d’une certaine autonomie, ont conservé une reine et 4 chefs indigènes à leur tète. Aux termes du traité du 14 février 1895 entre l’Angleterre et la république Sud-Africaine (ïransvaal), c’est à celle-ci que revient la suzeraineté du Souazi, qu’exerce un commissaire spécial. D 1 ’ Roiire.

SOUBASSEMENT (Archit.). Partie inférieure d’un édifice, d’une certaine importance en hauteur au-dessus du sol et souvent richement décorée, dont le caractère est d’être continu, ce qui différencie le soubassement du socle proprement dit, toujours moins important, et du stylobate (V. ce mot), lequel devrait, par son origine même, être réservé aux piédestaux ou supports de colonnes. Cependant, et malgré l’emploi dès l’antiquité des deux mots stéréobate et stylobate pour désigner : le premier, la base d’un édifice et le second, le support d’une ou de plusieurs colonnes, les auteurs et même Vitruve (1. III, ch. m) emploient souvent indifféremment ces deux mots, au moins pour ce qui est des supports de colonnes. Les temples grecs s’élevaient sur de hauts soubassements, le plus souvent composés de trois rangs de degrés qui régnaient sous les colonnades des temples doriques périptères ; mais, à Rome et dans les provinces de l’Empire, en Gaule et en Afrique, par exemple, le soubassement était interrompu au-devant de la façade principale du temple et venait aboutir aux marches placées au-devant de cette façade. Ces soubassements avaient généralement un socle profilé et une corniche comme un véritable piédestal et tel qu’on peut le voir au temple romain dit la Maison carrée à Nîmes.

La plupart des églises romanes possédant des cryptes prises en partie seulement au dépens du sol et dont une partie seulement s’élevait au-dessus du pavé extérieur, cette dernière partie formait soubassement pour l’ordonnance architecturale de l’édifice, et Viollet-le-Duc (Dict. de V architecture, VIII, pp. 457-458, fig. 1 et 2) reproduit, comme type de cette disposition, une coupe et une vue perspective du soubassement, d’un fort beau caractère dans sa simplicité, de l’abside orientale de la cathédrale de Spire. Plus tard, malgré l’absence de crypte, le soubassement fut conservé dans les cathédrales gothiques au pourtour des chapelles absidales, et comprit une succession d’assises continues, en retraite les unes sur les autres, pendant que, le plus souvent, une riche décoration composée d’arcatures, de tapisseries à faible relief et de médaillons, ornait les soubassements des portails de ces cathédrales. Au xvi* siècle, pendant la Renaissance italienne, le soubassement prit peut-être une plus grande importance encore, et, composé de puissantes assises décorées de bossages, semble bien, surtout dans les palais florentins, la base ou le socle de l’ordonnance architectonique de l’édifice dont il faisait, par le contraste de sa sévérité, valoir toute l’élégance. De nos jours, le soubassement a conservé son rôle dans les édifices publics de* quelque importance où, le plus souvent, il est occupé par des pièces de service disposées dans les sous-sols et dont les baies d’aération et d’éclairage, rompant les lignes des assises du soubassement, donnent à ce dernier l’apparence d’un étage inférieur. Ch. Lucas.

SOUBÈS. Com. du dép. de l’Hérault, arr. et cant. de Lodève ; 620 hab.

SOUBESTRE. Pays de l’ancien Réam. compris dans les arrondissements de Pau et d’Orthez et limité au N. par le dép. des Landes (V. la carte du dép. des Basses-Pyrénées). Il est arrosé par le Luy de Erance et le Luy de Béarn ; ses principales localités sont Garros, Souvagnon, Sallespisse et Hagetaubin. Il répondait à une division ecclésiastique du diocèse de Lescar. SOUBEYRAN (Jean-Marie-Georges, baron de), homme politique français, né à Paris le 3 nov. 1829, mort à Paris le 2 févr. 1897. Lancé par Eould, ami de sa famille, il fut employé au ministère des finances, chef de cabinet au ministère d’Etat (1852), sous-gouverneur du Crédit foncier (1860). Il fut élu député de la Vienne (Saint-Julien) au Corps législatif en 1863 et réélu en 1869. Il s’occupa surtout de questions financières, et entre autres des questions relatives aux grandes compagnies de chemins de fer. Représentant de la Vienne à l’Assemblée nationale (2 juil. 1871), il se fit élire membre de toutes les commissions du budget et proposa notamment un emprunt de 4 millions avec remboursements par tirages mensuels. Député de Loudun en 1876, membre du groupe de l’appel au peuple, il appuya de toutes ses forces le gouvernement du 16 Mai. Réélu le 14 oct. 4877, il fut révoqué en 1878 de son poste du Crédit foncier et combattit tous les ministères républicains. Encore réélu en 1881, 1885 et 1889, il se déclara en faveur du boulangisine. Il échoua aux élections de 1893. Président du conseil d’administration de la Banque d’escompte de Paris et de la Société des Immeubles de France, de Soubeyran fut arrêté le 10 lévr. 1894 sous l’inculpation de virements de fouds, distribution de dividendes fictifs, etc. Cette arrestation fut un événement sensationnel : le baron étant une des personnalités parisiennes les plus en vue et le fondateur d’une écurie de courses renommée. Il fut remis en libertéquelque temps après, sous caution de 300.000 fr. La procédure traîna et le baron dont la santé avait été compromise par ses malheurs financiers, mourut avant que la justice eût statué sur son cas.

SOUBHADRA. Nom que porte dans la mythologie indienne la fille de Vasoudeva, sœur de Krichna et deBàla-Ràma. épouse d’Ardjouna et mère d’Abhimanyou. Elle est vénérée à Jagannâth, dans l’Orissa, en compagnie de ses deux frères. Dans la légende bouddhique, Soubhadra est le nom du dernier converti fait par le Bouddha en personne. Moine hérétique, il vivait à Kouçinâra : apprenant que le Bouddha allait mourir non loin de cette ville, il insista pour être admis auprès de lui et lui exposer ses doutes. Conquis par la prédication du Bouddha, il atteignit presque aussitôt le Nirvana. Le pèlerin chinois Hiouen-tsang signale l’existence d’un stoûpa qui était censé marquer la place traditionnelle de ce miracle.

SOUBI (lie) (V. Natouna [Iles]).

SOUBIROUS (Bernardette) (V. Lourdes).

SOUBISE. Com. du dép. de la Charente-Inférieure, arr. de Marennes, cant. de Saint-Agnant, sur la r. gauche de la Charente ; 722 hab. Ancienne seigneurie qui appar tint à la maison de Parthenay, puis à celle de Rohan (Rohan-Guéménée), pour laquelle elle fut érigée en principauté (1667). Les Anglais y furent battus en 1372. SOUBISE (Jean de) (V. Parthenay [Jean l’Archevêque de]).

SOUBISE (Benjamin de Rohan, seigneur de), capitaine protestant français, né à La Rochelle en 1583, mort à Londres le 9 oct. 1642. Après avoir appris le métier militaire en Hollande sous Maurice de Nassau, il prit part à toutes les révoltes des protestants français sous Louis XIII, en même temps que son frère le duc de Rohan : il soutint Condé en 1616, fut pris par l’armée royale à Saint-Jean-