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SOOLMAKER — SOPHISME — 276

SOOLMAKER (Jan-Franciscus) , peintre flamand, né à Anvers en 1635, mort, probablement en Italie, après 4665. Il fut élève de Jan de Bruin à Anvers et maître de la gilde en 4654. On le trouve en 1665 à Amsterdam, d’où il part pour aller en Italie par mer. Il a été si fort influencé par Berchem que beaucoup de ses ouvrages portent la fausse signature de ce maître. Œuvres à La Haye, Bruxelles, etc. E. D.-G.

SOONWALD. Massif montagneux de Prusse (V. Rhin [Province du]).

SOOR. Village de Bohème, district de Trautenau, sur la route de Trautenau à Kœniginhof ; 1 . 100 hab. Le 30 sept. 1745, Frédéric II y battit avec 1 9.000 hommes les 32.000 Austro-Saxons de Charles de Lorraine ; il emporta d’assaut les hauteurs de Burkersdorf et se rouvrit ainsi la route de Silésie.

Biul. : Kûhne, Dus Gefecht bciSoor ; Berlin, 1896,3 e éd. SOORTS.Com. du dép. des Landes, arr. de Dax.cant. de Soustons ; 421 hab.

SOOTHILL. Ville manufacturière d’Angleterre, comté d’York (Westriding), au N. de Dewsbury ; 11.500 hab. en 1891.

SOPHA ou SOFA. Sorte de canapé à quatre ou six places, dont l’usage remonte aux dernières années du XVII e siècle. C’est un de nos sièges les plus modernes. — En Turquie, ce mot désigne une sorte d’estrade, recouverte d’un tapis, et placée au fond de la chambre d’audience du grand vizir qui y donnait autrefois ses audiences. SOPHÉ (Alch.). Ce nom est le même que celui du vieux roi égyptien Cheops. 11 courait sous son nom, à l’époque romaine, toutes sortes de livres apocryphes, entre autres de petits traités de chimie, qui sont imprimés dans la Collection des alchimistes grecs de Berthelot et Ruelle. M. B.

SOPHIA (Astr.) (V. Astéroïde).

SOPHIA. Ville de Bulgarie (V. Sofia).

SOPHIE-Gkrmain (Ecole). Fondée enl882,par la ville de Paris en faveur des jeunes tilles qui se destinent soit aux écoles normales, soit au commerce, soit aux emplois des administrations, elle est, comme les autres écoles primaires supérieures municipales, entièrement gratuite. L’admission des élèves a lieu au concours. La durée normale des études est de trois années, plus une année complémentaire dans l’une des sections préparatoires. L’école est installée rue de Jouy, 9.

SOPHIE. Nom de plusieurs princesses :

1" Angleterre

SOPHIE Charlotte, reine d’Angleterre (V. Charlotte [Sophia]).

-1" Empire byzantin

SOPHIE, impératrice byzantine (vi e siècle). Nièce de Thcodora, elle épousa Justin, neveu de l’empereur, et contribua fort, à la mort de Justinien, à placer son mari sur le trône (565). Ambitieuse et jalouse de son autorité, elle prétendit conserver tout le pouvoir quand la folie de Justin II obligea, en 574, à associer Tibère à l’empire, et elle prit, en effet, jusqu’en 578. une grande part au gouvernement. A la mort de Justin, elle, essaya de conserver l’autorité, conspira et, découverte, fut soumise à une stricte surveillance. Une légende célèbre, mais inexacte, raconte que par ses insolences elle détermina Narsès à appeler les Lombards en Italie.

3° Hanovre

SOPHIE de Hanovre, née à La Haye le 14 oct. 1630. morte le 8 juin 171 i, douzième enfant de Frédéric V. l’électeur palatin dépossédé, et d’Elisabeth Stuart. Elle séjourna à lleidelberg près de son frère bien-aimé Charles-Louis, restauré dans ses Etats (1648), épousa en 1658 le duc Ernest-Auguste de Brdnswick-Lunebourg, lequel devint en 1679 duc de Hanovre, en 1692 électeur. Blessée par la froideur et l’infidélité de son mari, elle poursuivit de sa haine sa belle-tille Sophie-Dorothée (Y. ci-après). Veuve le 23 oct. 1698, elle fut, comme petite-tille protestante de Jacques I er , déclarée par un acte du 22 mars 1701 héritière de la couronne d’Angleterre, mais mourut avant la reine Anne. L’héritage revint à son fils aine Georges I er . Bodemann a publié sa correspondance avec son frère l’électeur palatin, sa nièce Elisabeth d’Orléans, etc. (t. XXVI et XXXVII des Publikatione ans den preussischen Staatsarchiuen ; Leipzig, 1885 et 1888) ; Kœcher a publié ses mémoires (au t. IV de la même collection, 1879). Bibl. : Fester, Kurfùrstin SophievonHannover ; Hambourg, 1S93.

SOPHIE-Dorothée, princesse de Hanovre, née le 13 sept. 1666, morte à Ahlden le 13 nov. 1726. Fille unique du duc Georges-Guillaume de Brunswick-Lunebourg-Celle et d’Eléonore d’Olbreuse, elle fut mariée, le 2 déc. 1682, au prince héritier de Hanovre. Georges-Louis (plus tard Georges I er d’Angleterre). On voulait recueillir l’héritage de sa famille, mais sa belle-mère Sophie, son beau-père, la comtesse de Platen, la maîtresse de celui-ci, la détestaient en raison même de sa rare beauté. Ils lui aliénèrent son mari, qui. dès qu’il en eut un fils (le futur Georges II d’Angleterre) et une fille (Sophie-Dorothée, reine de Prusse), la maltraita grossièrement. Elle complota de s’enfuir avec l’aide d’un page de sa famille, le comte de Ku’iiigsmark ; au jour fixé (1 er juil. 1694), celui-ci fut égorgé, leur correspondance falsifiée, et. la princesse, accusée d’être sa maîtresse, emprisonnée. Elle refusa toute réconciliation, et le divorce fut prononcé le 28 déc. 1694 ; la victime fut internée au château d’Ahlden jusqu’à sa mort.

Biul. : Schaumann, Sopliie-Dorothea nnd Kurfùrstin Sophie von Hannover ; Hanovre. 1879.

4° Prusse

SOPHIE-Charlotte, reine de Prusse, née au château d’Ibnrg, près d’Osnahruck, le 30 oct. 1668, morte à Hanovre le 1 er févr. 1705. fille du duc Ernest-Auguste de Hanovre et de Sophie (V. ci desssus). Elle vécut à Paris près de sa tante, la princesse palatine Elisabeth d’Orléans, y prit le goût des lettres et des arts, et reçut de Leibniz, l’ami de sa mère, une culture philosophique supérieure. Elle épousa le 8 oct. 1684 l’électeur Frédéric de Brandebourg, plus tard roi de Prusse, continua près de ce prodigue fastueux sa vie intellectuelle, appela à Berlin Leibniz, et se fit bâtir le château de Charlottenburg. Son fils unique fut le roi Frédéric-Guillaume I er . Biul. : Varnhagen d’Ensk, Biographische Denkmxle : Lei|i/.ig, lù~2, 3’ éd., i. IV.

SOPHIE-Dorothée, reine de Prusse, née le 27 mars 1687, morte le 28 juin 1757, fille de Georges I er d’Angleterre et de l’infortunée Sophie-Dorothée (Y. ci-dessus), nièce de la reine précédente. Elle épousa le 14 nov. 1706 le prince héritier Frédéric-Guillaume, et eut pour troisième fils le grand Frédéric (V. Fréi>éric-Glillaume I er et Frédéric II). Elle eut sur lui une grande influence. Championne obstinée de l’alliance hanovrienne et anglaise, elle fut souvent brutalisée par son mari, partisan non moins obstiné de l’alliance autrichienne. Veuve le 31 mai 1740, elle acheva sa vie au château de Monbijou, à Berlin.

5° Pxussie

SOPHIE Alexeiewna, princesse russe, née le 27 sept. 1657, morte le 14 juil. 1704, fille du tsar Alexis Mikhailovitch et de Marie Miloslàvski, sœur aînée de Pierre le Grand, né d’un autre lit. Après la mort de Fédor III, elle s’empara de la régence au nom de ses frères, l’idiot Ivan et le petit Pierre, en s’appuyant sur une insurrection des Strelitz (V. Pierre le Grand). Elle s’y maintint jusqu’en 1689, et finit par prendre le titre A’ autocrate, c. à-d.de souveraine. Elle fut alors détrônée par Pierre qui la fit enfermer au couvent de la Vierge, à Moscou. SOPHISME (Philos.). Ce mot a pris dans la langue courante un sens défavorable et parait impliquer l’idée de mauvaise foi ; mais les logiciens l’emploient volontiers pour