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SONOMÈTRE — SONZOGNO

détermine la position du chevalet qui donne l’unisson avec un diapason connu, on pourra avoir, non plus seulement le rapport des deux nombres de vibrations, mais encore chaque nombre en valeur absolue. L’invention de cet instrument est attribuée à Pythagore. Galilée l’a utilisé pour étudier la gamme. A. Joannis.

SONORÂ. I. Géographie.— Etat du Mexique, à la frontière N.-O. où il touche à l’Etat d’Arizona. Il a 810 kil. de côtes sur le golfe de Californie ; sa longueur, du N.-O. au S.-E., est de 900 kil., sa largeur de 300 à 100 kil., sa superficie de 199.224 kil. q. Le nom parait être d’origine indigène et signifier : le pays où il y a une source. Adossé à la sierra Madré, le pays est formé de vallées à l’E. et de plaines sur le littoral ; on y trouve de nombreuses coulées de laves. D’ailleurs la topographie est encore très peu connue. Le climat est salubre, sans excès de froid ni de chaleur, mais sec quoiqu’il pleuve de juin à septembre. Aussi le système hydrographique est-il peu développé ; sur une telle longueur de cotes, il n’y a que sept rivières, dont cinq restent sans eau dans la saison sèche. Il n’y a d’eau permanente que dans les hautes vallées qui sont très fertiles et fournissent deux fois par an des récoltes de blé. mais, fèves, haricots. Le reste du pays a un aspect quasi désertique, couvert d’énormes agaves dont on tire de l’ eau-de-vie. Sur les montagnes poussent des chênes. La population était en 1895 de 191.281 hab., à peine un au kil. q. L’Etat est divisé en 9 districts : lires, 11ermosillo, Guaymas, Alamos, Moctezuina, Sahuaripa, Arizpe, El Altar, Magdalena. Arizpe et Ures ont été successivement capitales ; c’est aujourd’hui Hermosillo. Du port de Guaymas part une voie ferrée qui passe à Hermosillo et Magdalena et va rejoindre dans V Arizona la ligne du South-Paciric. Les habitants sont en majorité Indiens ; parmi eux. les Opatas ont toujours pris le parti des blancs dans les guerres de races ; les autres ont gardé leurs mœurs. Ce qui fait la célébrité de Sonora, c’est l’abondance de ses gites miniers : anthracite, houille, amiante, couperose, fer magnétique, salpêtre, et surtout l’or, le mercure et l’argent, dont les minerais sont à un très haut titre. Il y a des hôtels des monnaies à Hermosillo et à Alamos. L. M». II. Histoire (V. Mexique).

SONPOUR. Principauté de l’Inde centrale, dans le Gondvana, à l’E. de Patna ; 180.000 hab., 2.340 kil. q. SONRHAÏ. Peuple du Soudan (V. Songhaï).

SONS-et-Roncdères. Com. du dép. de l’Aisne, arrde Laou, cant. de Marie ; 705 hab.

SONSONATE. Ville de la république de Salvador, ch.-I. de département et de district ; sur les deux rives du rio Grande de Sonsonate, au pied de la sierra de Apaneca ; 8.600 bali. Au milieu d’un des plus beaux sites du Salvador, la ville est entourée de montagnes dont l’une, le volcan dlzalco, l’éclairé la nuit. La campagne est renommée pour la qualité de ses fruits. L. Md.

SONTAG (Henriette), comtesse Rossi, célèbre cantatrice allemande, née à Coblentz le 3 janv. 1800, morte à Mexico le 1 7 juin 1854. Issue d’une famille d’acteurs, elle joua dès l’âge de six ans des rôles d’enfants au théâtre de Darmstadt, accompagna sa mère, après la mort de son père, .i Prague où elle suivit à neuf ans les cours du conservatoire de cette ville : à quinze ans, elle débuta comme cantatrice dans Jean de Paris avec beaucoup de succès. Peu après, elle fut engagée à l’Opéra de Vienne, ou elle chanta des opéras allemands et italiens. En 1824, elle passa à Berlin, puis accompagna sa mère et sa sœur au théâtre royal de Berlin, où elle remporta des triomphes extraordinaires et fut nommée cantatrice de la cour. En 1826, elle vint à Paris ou elle excita un enthousiasme extraordinaire, revint à Berlin en 1828, joua à Paris et à Londres en 1829 : la rivalité de talent entre Henriette Sontag et la Malibran au Théâtre-Italien de Paris est restée légendaire. La même 1829), M" e Sontag épousa le comte Rossi, secrétaire de la légation de Sardaigne à Berlin, mais ne prit pas son nom à cause de l’opposition de la famille. En janv. 1830, elle résolut do renoncer au théâtre et joua pour la dernière fois à Paris ; elle fit une grande tournée de concerts, consentit à remonter sur la scène de Berlin dans la &///n’rawMS de Rossini le 19 mai 1830, et obtint un prodigieux succès. Elle suivit ensuite son mari dans des postes diplomatiques, à La Haye, Francfort, Saint-Pétersbourg et Berlin. Des revers de fortune après 1818 l’obligèrent à se faire de nouveau entendre au théâtre : son charme personnel, la pureté et la grâce de sa voix qui s’étaient conservées, sa réputation européenne, lui ménagèrent de nouveaux triomphes en France, en Angleterre, en Allemagne et en Amérique où elle mourut du choléra en pleine gloire. Son mari fit revenir son corps qui fut déposé en 1855 au cloître Marienthal près Ostritz. Henriette Sontag est une des plus justement réputées parmi les cantatrices ; elle a su mêler les écoles allemande et italienne avec une science consommée : tendre, gracieuse et lyrique, elle était moins douée au point de vue dramatique et tragique. Sa vie a inspiré à Gundling un roman : Henriette Sontag (1861). — Son frère Karl, né à Dresde en 1823, a joué les premiers rôles d’amoureux et de héros à Dresde (1850) et publié ses souvenirs de théâtre sous le titre : Vont Nachtwaechler zum turkischen Kaiser (Hanovre, 1876).

SONTAI. Ville du Tonkin, ch.-l. de prov., sur la rive dr. du Fleuve Rouge, à la tête du delta ; 10.000 hab. Citadelle prise le 16 déc. 1883 par l’amiral Courbet ; le quartier commerçant est entre elle et le fleuve ; c’est un mouvement de transit ; Sontaï est au débouché de la région forestière.

SONTAL ou SANTAL. Tribu du N.-E. de l’Inde (V. ce mot. t. XX, p. 681).

SONTHONAX (Léger-Félicité), homme politique français, né à Oyonnax le 17 mars 1763, mort à Fontainebleau le 28 juil. 1813. Avocat en 1789, il collabora aux Révolutions de Paris, où il soutint la cause de l’émancipation des nègres. Lorsqu’elle eut été proclamée, il fut nommé le 3 juin 1792 commissaire du roi à Saint-Domingue (V. Haïti), cKi les nouveaux citoyens libres exerçaient de cruelles représailles contre leurs maîtres de la veille. Le général Galbaud, que les commissaires avaient révoqué, s’empara de l’arsenal du Cap : Sonthonax le lui reprit, à l’aide des nègres. Les planteurs firent alors appel aux Anglais, contre lesquels il eut à défendre Port-au-Prince. Décrété d’accusation à la suite des Girondins, Sonthonax n’eut pas de peine à se disculper (1793). En 1796, Truguet lui confia une seconde mission dans l’Ile. Il fut obligé d’y reconnaître le commandement (pie Toussaint-Louverture (V. ce nom) avait reçu des hommes de sa race : il fut élu aux Cinq-Cents par la colonie. Malgré Bourdon de l’Oise et Vaublanc, il lit reconnaître que la ruine des colonies françaises dans les Antilles n’était pas son œuvre. Soiti des Cinq-Cents en l’an VII, jugé par Bonaparte comme hostile au 18 brumaire, impliqué sans aucun motif ni aucun prétexte dans l’affaire de la machine infernale (V. Machine. § Histoire), il fut relâché, mais à la condition de résider à Orléans, sous la surveillance de la haute police. 11 y fut encore inquiété, sans autre motif que ses opinions connues, à propos du complot du général Malet (V. ce nom). SONTHONNAX-i.a -Montagne. Com. du dép. de l’Ain, arr. de Nantua, cant. d’Izernore ; 360 hab. SONZAY. Com. du dép. d’Indre-et-Loire, arr. de Tours, cant. de Neuillé-Pont-Pierre ; 1.397 hab. SONZOGNO (Edoardo), éditeur et publiciste italien, né à Milan en 1836. Après 1859, il fonda et dirigea plusieurs journaux politiques du parti démocratique, entre autres le Secolo, qu’il a cédé à une société qui porte son nom. Avec son grand établissement typographique, il a énormément contribué à la vulgarisation de la science et de la littérature. Ses collections économiques de classiques, ses publications populaires, ses romans (en grande partie traduits du français), sont partout répandus. E. Casanova.