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SEILII

SEINE

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SEILH.Com.dudep.de la Haute-Garonne, arr. de Toulouse, cant. de Grenade ; 282 hab.

SEILHAC. Ch.-l. de cant. du dép. de la Corrèze, arr. de Tulle ; "2.082 hal>. Chef-lieu d’une vicairie au x e siècle, cette localité fut donnée à l’abbaye de Tulle vers 930. Elle devint bientôt le siège d’une prévôté ecclésiastique qui a duré jusque vers 1695, date à laquelle elle fut unie à la mense capitulaire de Tulle. Les seigneurs du lieu rendaient hommage depuis 1318 à l’évèque de Tulle. Eglise romane reconstruite presque totalement en 1882-91. Château du xvi e siècle dévasté pendant la Révolution et à moitié restauré depuis lors.

Biui.. : Cha.mpeval, (e lias- Limousin , t I. — Poulbrièbiî, Dict des paroisses du dioe. de Tulle, t. II. — 1,’Hkrmitte, lurent, des arch. comm. de Seilhae. dans Bull. Soe. Iiisl de Drive., 1899.

SEILLAC. Coin, du dép. de Loir-et-Cher, arr.de Blois. cant. d’Herbault ; 146 hab.

SEILLANS. Corn, du dép. du Var, arr. de Draguignan, cant. de Fayence ; 1.539 hab. Fabr. de matières preînicres pour la parfumerie ; importante manufacture de bouchons. Chapelle dite Notre-Dame de l’Ormeau, but de pèlerinage.

SEILLE. Rivière de Lorraine, une petite partie en est demeurée française : c’est un affluent droit de la Moselle. Née dans l’étang île Lindre (ait , 213 m.), elle traverse le Saulnois (pays des mines de sel gemme), Dieuze, Marsal, Vie, devient frontière à Pettoncourt, pénètre en France pendant 25 kil. vers Nomény, puis rentre en Lorraine allemande et finit dans la Moselle, à Metz même, par 167 m. d’alt. Longueur, 128 kil. ; bassin, 1.266 kil. q., dont 400 en France ; débit, 6 à 25 m. c. par seconde. SEILLE. Rivière du dép. du Jura (V. ce mot, t. XXI, p. 314, et Saone-et-Loire, t. XXIX, p. 483). SEILLONNAZ. Corn, du dép. de l’Ain, arr. de Belley, cant. de Lhuis ; 264 hab.

SEILLONS. Coin, du dép. du Var, arr. de Brignoles, cant. de Barjols ; 419 hab.

SEIME (Vétér.). La seime est une solution de continuité que présente parfois le sabot des Solipèdes, rarement des Huminants. dans le sens des fibres de la paroi ; de siège variable, elle est superficielle ou profonde, complète ou incomplète. Elle peut tenir à la mauvaise qualité de la corne, à l’encastelure ou à la mauvaise ferrure. Elle débute en général à la couronne par une fente saignante douloureuse qui gagne finalement le lias du sabot, et entraîne de la boiterie et une application défectueuse du sabot sur le sol. L’inflammation, plus ou moins vive, douloureuse, peut déterminer la suppuration, la gangrène et parfois la carie ou la nécrose du pied. Comme mesure prophylactique, il faut graisser le .sabot et surveiller la ferrure. Le traitement consiste dans le repos, les cataplasmes et les bains ; on modifie la sécrétion de la corne par cautérisation du bourrelet au moyen du cautère actuel ou d’agents chimiques. Des opérations plus sérieuses peuvent être nécessaires : procédé Vachette (agrafes), procédé Caslanilet, par exemple. Dans les cas d’accidents graves, opérer à fond. D 1 ’ L. Hn.

SEIN (Anal.) (V. Mamelle).

SEIN (Ile) (V. Seins).

SEINE. Engin de pèche (V. Senne) ;

SEINE. L’un des quatre grands fleuves de France. Avant 1850, Dufrénoy et Elie de Beaumont (Explication de la carie géologique île France) ont magistralement démontré, par une ingénieuse conception demeurée célèbre, comment la constitution géologique du bassin de la Seine avait exercé une influence toute spéciale sur le développement historique et économique de la France presque tout entière ; comment la disposition circulaire (surtout vers le S. et l’E.) des diverses couches géologiques du jurassique, du crétacé et du tertiaire, emboîtées, pour ainsi dire, les unes dans les autres, comme autant de cuvettes concentriques s’abaissant depuis la périphérie (Aigonne, plateau de Langres, Cote-d’Or) jusqu’au centre, avait déterminé la position de Paris à peu près au milieu d’un des plus réguliers cercles naturels que l’on connaisse, méritant au premier chef le nom de bassin ; et comment cette heureuse disposition attirant vers Paris à la fois les principaux affluents et les routes commerciales avait fait du bassin de la Seine le véritable pale d’attraction de toute la France, tandis qu’au S., l’énorme gibbosité du Plateau central, contre-partie du creux parisien, en constituait le pôle répulsif. Il importait de bien rappeler la remarquable loi d’équilibre et de compensation naturellement constituée ainsi par la nature dans le territoire français et si bien découverte et formulée par les deux géologues ci-dessus cités ; c’est, en effet, cette caractéristique du bassin de la Seine qu’il y a lieu de bien comprendre et retenir de préférence à tous autres détails. La Seine nait dans la Cote-d’Or, par i73 m. d’alt., près Saint-Germain-la-Feuille ou Saint-Germain-Source-Seine. L’ne statue représentant la nymphe de la Seine et un petit parc, qui appartient à la ville de Paris, se trouvent dans le vallon boisé d’où sourdent les premières sources. La Seine traverse, dans la direction générale de l’E.-S.-E. à l’O.-N.-O., successivement les déparlements et villes principales de la Cote-d’Or (Chàlillon-sur-Seine), l’Aube (Bar-sur-Seine, Troyes, Nogent-sur-Seine), la Seine-et-Marne (Montereau, Melun), la Seine-et-Oise (Corbeil), la Seine (Paris), de nouveau la Seine-et-Oise (Saint Germain, Poissy, Mantes), l’Eure (Vernon, Les Andclys, Pont-del’ Arche) et la Seine Inférieure (Elbeuf, Rouen, Caudebec) ; elle se jette dans la Manche entre Le Havre (Seine-Inférieure ) et Honileur (Calvados) par un large estuaire trop encombré de bancs de sables souvent mobiles. Ses principaux affluents sont, à droite : VOurce, l’Aube, VYèvre, la Marne, YOise, l’Epie, l’Andelle, etc. ; à gauche, la Laigne, l’Yonne, le Loing, l’Essonne, l’Orge, la Diècre, l’Eure, la Rille, etc.

Ses sinuosités et les accidents de ses bords lui donnent, à partir de Melun. des aspects des plus pittoresques ; de Rouen à la mer surtout, le parcours en est fort beau. A Caudebec se manifeste, aux grandes marées, le curieux phénomène du mascaret ou barre de la Seine. En aval de Rouen, la Seine a été l’objet de grands travaux de toutes sortes pour la navigation (digues latérales, canal de Tancarville, etc.) et l’agriculture (dessèchement du marais Vernier). La longueur du cours du fleuve est de 776 kil., et la surface de son bassin de 77.709 kil. q. En moyenne, il porte à la mer 300 m. c. par seconde (2.500 m. c. en grandes crues). On n’a pas encore pu réaliser le projet de Paris port de mer. On trouvera aux notices consacrées à chaque département les détails relatifs au cours de la Seine, comme à celui de ses affluents (V. Coted’Or, Auiie, Seine-et-Marne, Seine-et-Oise, Seine, Eure, Seine-Inférieure). E.-A. Martel.

Bin.. : Biïlgrand, la Seine ; Paris, lt>73. — 0. Reclus, le Plus beau Royaume sous le ciel ; Paris, 1899. SEINE (Dép. de la). Nom, situation, limites, superficie. — Le dép. de la Seine se bornant en somme à Paris et à sa banlieue — encore la grande banlieue en dépasse-t-elle les limites, — presque tout ce qu’on en peut dire n’est qu’une répétition de ce qu’on a dit à propos de Paris. La brièveté sera donc facile.

Le dép. de la Seine doit son nom au fleuve qui y traverse Paris. Situé dans la région septentrionale de la France, il n’a d’autres bornes que le dép. de Seine-et-Oise, qui l’enveloppe de tous cotés. Ses maisons interrompues de campagnes vont de 48° 14’ à 48° 58’ 30" de lat. N. et. de 0°10’ de long. 0. à 0" 13’ 40" de long. E., le 0° des méridiens français passant par l’observatoire de Paris. La grand’ville se trouve à peu près sous le même parallèle que Granville, Vire, Argentan, Dreux, Coulommiers, Bar-le-Duc, Nancy, Strasbourg, Stuttgart, sous le même méridien que Dunkerque, Amiens, Bourges, Ussel, Mauriac, Decazeville, Castres, Carcassonne, Prades, et si l’on veut bien considérer la France comme se continuant