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— 538 —

’ SARTHE

Mines et carrières 124 ehev.- vapeur

Usines métallurgiques 403 —

Agriculture 1 .748 —

Industries alimentaires 816 —

— chimiques et tanne-

ries 476 —

Tissus et vêtements 391 —

Papeterie, objets mobiliers et

d’habitation 569 —

Bâtiments et travaux 1.333 —

Services publics de l’Etat 40 —

L’outillage agricole compte (en 1892) 213 machines à vapeur fixes ou locomobilcs, 6.707 batteuses mécaniques, 140 semeuses mécaniques. 211 faucheuses mécaniques, 78 moissonneuses, 456 faneuses et râteaux à cheval, etc., sur un total de 57.689 outils agricoles. L’industrie textile (chanvre et lin) a diminué d’importance et n’occupe plus que 4.000 métiers mécaniques. Le tissage du coton et de la laine occupe environ 13.000 broches et 400 métiers mécaniques.

L’industrie métallurgique n’est représentée que par une usine à fer (Chemiré). La fonte moulée en deuxième fusion occupait 10 usines, ayant 882 ouvriers et produisant, en 1898, 20.594 tonnes, d’une valeur totale de 3.450.750 fr., soit 168 fr. la tonne. La céramique (poterie et faïence) produit annuellement pour environ 630.000 fr. La papeterie est assez active (env. 90.000 qt. par an).

Il existait, en 1898, dans le dép. de la Sarthe, un total de 62 syndicats professionnels, dont 13 syndicats patronaux (838 membres), 25 syndicats ouvriers (1.505 membres), 1 syndicat mixte (85 membres), et 23 syndicats agricoles (23.376 membresj. La consommation moyenne avouée d’alcool était, en 1898, de 6 at ,23 par tète (moyenne française, 5 1U ,08). Il a été fabriqué, de 1888 à 1897, une quantité moyenne de 281 hect. d’alcool par an, sans compter 2.825 hectol. distillés annuellement par les bouilleurs de cru. — La consommation du vin était, en 1899, deO m ,51 par tête (moy. fr., l lit ,12), celle du cidre, de m ,79. — Il a été vendu (en 1897) 242.963 kilogr. de tabac à fumer ou à mâcher et 99.486 kilogr. de tabac à priser, soit une consommation moyenne de 806 gr. par tète (moyenne française, 970 gr.). Commerce et circulation. — Le commerce fait vivre 40.477 personnes (en 1891), soit 94 °/ 00 (moyenne française, 103). Il y faut ajouter 10.283, soit 24 °/ 00 , qui vivent de l’industrie des transports (moyenne française, 30). Ces chiffres montrent que l’activité commerciale est peu considérable. En effet, le montant des opérations de la succursale de la Banque de France au Mans n’était, en 1898, que de 47.791.900 fr., sur un total général de 16 milliards 569 millions pour la France entière. — Le nombre des patentes était (en 1894’ de 99 hauts commerçants et banquiers, 16.292 commerçants ordinaires, 2.050 industriels, 455 exerçant des professions libérales.

Le dép. de la Sarthe exporte des céréales, des volailles, des chevaux, des bois, des toiles, etc. 11 importe de la houille, des spiritueux, des denrées d’épicerie, des articles de mode, d’ameublement et de librairie, etc. Voies de communication. Le dép. de la Sarthe avait, au 1 er janv. 1899, une longueur totale de 404 kil. de routes nationales, dont 9 kil. pavés, 1.443 kil. de chemins de grande communication, 1.794 kil. de chemins d’intérêt commun et 3.847 kil. de chemins vicinaux ordinaires. La circulation sur les routes nationales avait été, en 1888, de 20.313.552 tonnes métriques de tonnage utile (le double en tonnage brut), soit un tonnage utile quotidien de 55.502 tonnes par kilomètre. Le dép. de la Sarthe est traversé en 1900 par 17 lignes de chemin de fer, d’une longueur totale de 852 kil., dont 69 kil. en construction. Les 15 premières, représentant une longueur de 497 kil., dont 26 kil. en construction, sont des ligi. es d’intérêt général exploitées par la compagnie de l’Ouest (lignes 1 à 7), par la compagnie d’Orléans (lignes 8 à 1 1 ) et par l’Etat (lignes 12 à 15). Les autres sont des lignes d’intérêt local, d’une longueur totale de 355 kil., dont 43 kil. en construction. En voici la liste : 1° La ligne de Paris à Brest, qui parcourt 95 kil. dans le dép. de la Sarthe, en passant par La Fer té- Bernard, Le Mans, Conlie, Sillé-le-Guillaume. — 2° La ligne du Mans à Mézidon (49 kil.) par Vivoin-Beaumont. — 3° La ligne du Mans à Angers (58 kil.) par La Suze et Sablé. — 4° La ligne de Sablé à Sillé-le-Guillaume (44 kil.) par Rrùlon et Loué. — 5° La ligne de Sillé-le-Guillaume à Mamers (49 kil.) par Fresnay-sur-Sarthe. — 6° La ligne de Sablé à Châteaubriant (5 kil.). — 7° La ligne de Mamers à Mortagne (4 kil.). — 8° La ligne de Tours au Mans (56 kil.) par Chdteau-du-Loir, Mayet, Ecommoy et Le Mans. — 9° La ligne de Sablé à Aubigné (67 kil.) par La Flèche et le Lude. — 10° La ligne de La Flèche à Angers (9 kil.). — 11° La ligne de La Flèche à Saumur (8 kil.). — 12° La ligne de Saint-Calais à Chd-Icau-du-Loir (41 kil.) par la Chartre-sur-le-Loir. — 13° La ligne de Chdteau-du-Loir à Saumur (14 kil.). — 14° La ligne de Thorigné â Montmirail et Courtalain (22kil.),quisedétachedelalignen°16etpasseparVibraye.

— 15° La ligne de Bessé à Brou (2 kil.), qui se détache de la ligne n° 12. — 16° La ligne de Mamers à Suint-Calais (77 kil.) par Marolles-les-Braults, Bonnétable, Tuffé, Connerré, où elle traverse la ligne n° 1, Bouloire et Saint-Calais. — 17° La ligne de La Flèche à La Suze (22 kil.), par Malicorne, rejoint la ligne n° 3. — Le trafic est très actif sur les lignes du dép. de la Sarthe : sur celle de Mamers à Saint-Calais, il était, en 1898, de 225.387 voyageurs et de 186.728 tonnes de marchandises, etc. La Sarthe est l’un des départements qui possède le plus de lignes de tramways : du Mans à La Chartre-surle-Loir (48 kil.) ; du Mans à Saint-Denis-d’Orques par Loué (46 kil.) ; du Mans à Mamers par Bonnétable (57 kil.) avec, un embranchement (17 kil.) sur La Ferté-Bernard ; du Mans à Mayet par Pontvallain (49 kil.). La ville même du Mans possède 11 kil. de tramways urbains. Le mouvement est très actif sur les lignes de tramways : sur celui du Mans à Saint-Denis-d’Orques, il y avait, en 1898, 106.254 voyageurs et 17.765 tonnes de marchandises.

Le département possède deux rivières navigables : la Sarthe, navigable depuis le barrage Saint-Gervais jusqu’à la Mayenne (134 kil.), avec un mouvement, en 1898, de 58.904 t. ; et le Loir, navigable depuis Port-Gautier jusqu’à son confluent avec la Sarthe (117 kil.), avec un mouvement de 8.634 t.

Le service postal et télégraphique était assuré (en 1894) par 19 bureaux de poste, 10 bureaux télégraphiques et 58 bureaux mixtes, ayant produit une recette postale de 1 .138.793 fr. et une recette télégraphique de 116.626 fr., pour 141.149 dépêches intérieures et 2.500 dépêches internationales.

Finances. — Le dép. de la Sarthe a fourni, en 1896, un total de 22.747.228 fr. 31 au budget général de la France. Les droits de timbre figuraient (en 1897) pour 1.064.964 fr. 62 dans ce total. Les rôles de 1898 comprenaient : 1.391 billards, 78 cercles, 4.914 vélocipèdes et 32.635 chiens imposés. Ces chiffres indiquent une situation prospère.

Les revenus départementaux ont été, en 1896, de 5.185.290 fr. 77, se décomposant comme suit : Francs

Produits des centimes départementaux. 2.076.500 06 Revenu du patrimoine départemental. . 12.564 » Subventions de l’Etat, des communes,

des particuliers et produits éven-

tuels 831 .656 08

Revenus extraordinaires, produits d’emprunts, aliénation de propriétés.... 2.244.570 63