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SALIVET SALLE

SALIVET (Louis-Georges-lsaae), tit paraître sous le pseudonyme de Bergenm un Manuel du Tourneur ( 179-2-90*2, vol. in-4), dont le succès fut très vif. Son gendre, Hamelin Bergeron, le réédita en 1816. SALLAERT (Antoine), peintre flamand, né probablement à Bruxelles vers 1590, mort après 1047. Apprenti à la gilde"des peintres de Bruxelles, maître en 1613, puis quatre fois doyen, il a traité l’histoire et le genre et fait les cartons de vingt-quatre tentures pour les tapissiers bruxellois. On voit ses ouvrages dans les musées de Bruxelles (4), Gand, Madrid, Berlin, etc. Le plus remarquable est celui du musée de Turin, représentant une procession de plusieurs centaines de figures. SALLAGRIFFON. Coin du dép." des Alpes-Maritimes, arr. de Grasse, cant. de Saint-Auban ; 177 hab. SALLANCHES. Ch.-l. de cant. du dép. de la Haute-Savoie, arr. de Bonneville, sur la r. g. de l’Arve ; 2.143 hab. Horlogerie, industries mécaniques, musée. SALLANDROUZE de La Mohnaix (Jean), industriel français, né en 17 (32, mort en 1826. 11 a relevé, sous le Consulat, la vieille manufacture des tapisseries d’Aubusson, et fondé celle de Felletin en 1802 (V. Aubusson). Son fils, Charles-Jean, né à Paris le 27 mars 1808, mort à Paris le 13 juin 1867, continua de diriger l’industrie de son pore, fut député de droite de la Creuse depuis 1846 jusqu’à sa mort.

SALLAU. Com. du dép. du Pas-de-Calais, arr. de Béthune, cant. de Lens ; 2.767 hab.

SALLE. I. Architecture. — Nom qui, indiquant en général une partie de la distribution intérieure d’un édifice public ou privé ou même d’un appartement, s’emploie surtout pour désigner, soit la pièce la plus grande ou une pièce d’une situation particulière, soit une pièce ayant reçu une destination spéciale ou encore une pièce construite ou décorée d’une façon qui la distingue des autres ; toutes distinctions et destinations ayant de tout temps fait donner aux différentes salles des noms qui les lont reconnaître, ainsi :1a grand" salle, h salle haute, la salle du Trône, la salle hypostyle, la salle duplafond d’Homère, etc. (V. ci-dessous). Les temples importants, chez les Egyptiens, et les palais royaux, chez les anciens Perses, comprenaient au moins une salle, plus grande que les autres, et dont le plafond, supporté par des colonnes, faisait donner à cette salle le nom de salle hypostyle : ainsi la salle hypostyle du grand temple de Karnak, construite sous la XIX e dynastie ; la salle hypostyle, en même temps la salle du Trône (Apadana), dans les palais élevés à Persépolis par les souverains Achéménides. Chez les Grecs, la plus grande salle de ce genre semble avoir été la grande salle (Mégaron) du Temple d’initiation, à Eleusis ; cette salle, un peu plus longue que large, était, de fait, divisée par quatre rangées de colonnes, en cinq nefs inégales, mais dont celle du milieu plus large que les autres. Vitruve donne (1. VI, c. 5) la description de salles diverses qui lui semblent convenir aux habitations des patriciens, et il faut recourir à son Traité d’architecture pour connaître les différences caractéristiques de ces salles ayant chacune un nom spécial tiré de leur construction, de leur exposition aux rayons solaires ou de l’ordre d’architecture qui les décorait, etc. Viollet-Le-Duc (Dict. d’architecture) fait observer que, si en France, pendant la période galloromaine, les riches habitations qui couvrirent le sol de la Gaule durent ressembler aux riches villas d’Italie, dès les premiers temps du moyen âge, les conquérants venus du ÎS’ord et de l’Est imposèrent vite leurs habitudes, et chaque habitation eut bientôt une salle qui fut « l’espace le plus spacieux » où la famille se réunissait, prenait ses repas et recevait les étrangers ; lorsque l’habitation avait quelque importance, maison de bourgeois dans les villes ou demeure seigneuriale fortifiée en dehors de l’enceinte, il y avait la salle basse, à rez-de-chaussée, pour les gens, les familiers, et la salle haute, au premier étage, pour le maître et les siens. A coté des hôtels de ville, qui avaient leur salle commune, les palais épiscopaux et les monastères avaient leur salle capilulaire où se réunissait le chapitre ; plus tard, les châteaux eurent, à rez-dechaussée, de longues galeries où se tenaient les gardes, d’où le nom de salles des gardes, tandis que, au premier étage, ces galeries étaient affectées à la réception et aux fêtes, telles la galerie dite de Henri II, à Fontainebleau, la galerie de marbre, à Versailles. En outre, les chambres du Parlement, qui précédèrent nos palais de justice, eurent leurs salles d’audience, dont la plus vaste et la plus richement décorée était souvent appelée la Grand’-Chambre, salles auxquelles on accédait par une galerie, dont la salle des pas perdus au Palais de justice et dans tous les édifices de ce genre peut donner une juste idée. Dans les palais royaux et dans les musées, les diverses salles tirent surtout leur nom des œuvres d’art qui les décorent ou qui y sont exposées : ainsi, au musée du Louvre, la galerie d’Apollon doit son nom à la grande composition d’Eugène Delacroix, Apollon vainqueur du serpent Python, qui occupe la partie milieu de la voûte, tandis que, dans le musée Charles X, la salle du plafond d’Homère doit son nom à la copie de l’Apothéose il’ Homère de Ingres. Tous les noms donnés aux salles proviennent, au reste, dans la plupart des cas, de l’attribution de ces salles : comme les salle à manger, salle d’armes, salle de bain, salle de bal, salle de billard, salle de concert ou de spectacle, salle de jeu, etc., ou quelquefois encore, comme il est dit plus haut, de leur décoration : ainsi les salles de verdure, formées par des arbres taillés en berceau, ou les salles de rocaille, le plus souvent des grottes décorées de petits matériaux laissés bruts et de coquilles. Ch. Lucas. Salle de concert et de spectacle (V. Théâtre). II. Escrime. — Salle d’armes (V. MaItre d’armes, t. XXII, p. 1022).

III. Législation militaire.— Salle de police (V. Punition).

IV. Liturgie. — Salle des Parements (V. Parements, t. XXV, p. 1044).

SALLE (La). Ch.-l. de cant. du dép. du Gard (V. Lasalle).

SALLE (La). Com. du dép. de l’Isère, arr. de Grenoble, cant. de Corps ; 354 hab.

SALLE (La). Com. du dép. de Saône-et-Loire, arr. de Mâcon, cant. de Lagny ; 481 hab.

SALLE-de-Viiiiers (La). Com. du dép. de Maine-et-Loire, arr. de Saumur, cant. de Vihiers ; 964 hab. SALLE-et-Chapelle-Aubry (La). Com. du dép. de Maine-et-Loire, arr. de Cholet, cant. de Montrevault ; 885 hab.

SALLE-i.es-Alpes. Com. du dép. des Hautes-Alpes, arr. de Briançon, cant. du Monétier ; 1.047 hab. Mines d’anthracite. Filât, de laine et fabrique de draps. Eglise du xv e siècle.

SALLE-Pkunet (La). Com. du dép. delà Lozère, arr. et cant. de Florac ; 384 hab.

SALLE (Gadiffer de La), navigateur français (V. Ga-D 1FFER DE La SALLE).

SALLE (Antoine de La), écrivain français, né en Provence vers 1388, mort après 1464. Il voyagea d’abord en Italie, d’où il rapporta une connaissance des nouvellistes qu’il devait utiliser plus tard ; en 1424, il était viguier d’Arles pour Louis III, duc d’Anjou et comte de Provence, qu’il accompagna à Naples en 1425 en qualité de secrétaire ; il remplit les mêmes lonctions auprès de René d’Anjou, frère du précédent, qui lui confia l’éducation de Jean, son fils aine. Vers 1448, il s’attacha au connétable Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol, qui le fit précepteur de ses trois fils et l’introduisit à la cour de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, au service duquel nous le voyons à partir de 1458. — Antoine de La Salle est l’un des prosateurs les plus variés du xv e siècle et peut-être le plus remarquable de tous. U écrivit d’abord deux longs ouvrages didactiques et pédagogiques, la Sa-