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ralis» ii oldats el la pluparl des chefs. S’ey, Davout, I u gène conservenl seuls leur ressort. La faim, le froid, les lions cérébi aie Fonl des milliers de i< limes : une double rangée de cadavres marque cette funèbre route. u baltes, les sapins couverts de givre refusent de s’en-il mer. Les magasins les plus ra])prochés étaient àSmolensk, sans moyen de transport possible. Les chevaux, qui n’ont pas été munis de fers à glace, el pour lesquels le fourrage fait défaut, ne servent plus guère qu’à l’alimentation des troupes. La précipitation de la retraite est cependant une absolue nécessité, car les ailes ne peuvent rejoindre le centre, et il faut à tout prix éviter une bataille générale, qui serait un désastre complet. Vussi ne passa-t-on que deux joursà Smoleusk, où d’ailleurs vivres et munitions avaient été réunis en quantité insuffisante, ou gaspillés : c’est dans cette ville que l’empereur connut la nouvelle de la conspiration Malet. Witteenstein reprenait Vitebsk ; Tchitchakov occupait Minsk ; Koutousov se portait sur Orcka et Borisov, entre ses deux Lieutenants. Le cercle allait se fermer quand les Français se remirent en marche, par 16° et 18° de froid ; il fallut, faute de chevaux, détruire une partie des pièces ri des munitions. Ensuite un dégelsurvint, avec une boue épaisse. AKrasnoé, Davoul el Eugène, avec 2.000 combattants, résistent aux forces triples de Koutousoi : toute la garde dul charger afin de frayer le passage ; à l’extrême arrière-garde, Nej reste isolé avec 6.000 hommes, pendant deux jours. Il surprend enfin le passage du Dniepr et rejoint le gros de L’armée. Les Français Lambert el Langeron, attachés au service du tsar (armé* ? 6*5 KToldavie) s’emparèrent de Boriso (-1 iinv.). Mais Oudinol reprend le surlendemain ce poste où devail s’effectuer le passagede laBérézina, principale difficulté sur La route du Niémen. La situation est presque désespérée. Lalignede la Dunaesl forcée ; l’allié autrichien reste tranquillement à couverl derrière le Boug. Du S. de la Russie, Koutousov tire toutes choses en abondance, el sii fureur augmente à chaque nouvelle humiliation militaire qu’il éprouve. Pourtant Victor a pu rejoindre, comme Oudinot, le gros de l’armée, suivi de près par

ittgenstein. Koutousov a perdu trois journées de marche. 

Bref, Napoléon a réussi encore à concentrer environ T."). (Min hommes, etlesRusses n’avaient encore, le26nov., que 16.000 hommes bien postés à Borisov, à la tête du pont. A quatre Lieues e1 demie au-dessus, dans l’eau qui charrie des glaces, entre la berge élevée de Weselowo et les marécages de la rive droite traversés par une étroite jetée, les pontonniers du général Eblé jettent en toute hâte deux ponts de bateaux (gué de Studzianka). Le passage s’effectue d’abord tranquillement. Mais le ~1S. le maréchal Oudinot, à l’avant-garde, est blessé en repoussant Tchitchakov : c’est alorsque Ney, « Le Bravedes braves, » prend Le commandemeni des 2’ . 3 e et 5’ corps el parvient à passer. Le salul de ces trois corps est dû à son sang-froid, à sa ténacité, à l’extrême rapidité de ses dispositions. Sur la rive gauche, Victor avail été laissé à la garde des traînards, ’1rs femmes ot des enfants qui suivaient le gros de l’armée. Le "27, il perdit toute la division Par touneaux, embarrassée par les équipages ; le 28, il esl atteint par Wittgenstein, par l’avant-garde de Koutousov, et obligé de repasser la Béréxina en toute hâte. Aussitôt on tii sauter les i ts, •• abandonnant à l’autre rive l’artillerie, 1rs bagages, un grand nombre de noncombattants qui n’avaienl pu passer... Le sort de ces malheureux, au milieu de la mêlée des deux armées, fut d’être écrasés sqps 1rs roues des voitures ou sons les pieds des chevaux, frappes par Les boulets oupar 1rs balles des deux partis, noyés en voulant passer les ponts avec les troupes, ou dépouillés pai l’e mi, et jetés nus sur la neige où le froid termina bientôt leurs soui tMémoires de Vaudoncourt). I lirenlprés de 20.000 prisonniers, • emparèrent de presque toute I artillerie, n dui te à 150 piècei et ramenèrent triomphalement les objets religieux el les trophées enlevée de Muwou. Loi qu’un officier vint anuoiu er te désastre ii Napoléon, celui-ci répéta plusieurs fois : « Pourquoi, Monsieur, roulez-vous io ôter mon calme ? » Il avait eu des moments de désespoir, vile réprimés. Il avail senti l’impuissance absolue de son lie nombre, et "surtout eu présence des élédéchalnés : l’apathie physique, l’impassibilité extérieure, c’esl tout ce qu’il put demander, sans toujours uir, a l.i force de sa volonté. Le 6 < !<-<• . . à Snorj | arrache a ses maréchaux l’approbation de son départ né -mi- le trône, si j’étais un Bourbon, il m’eût été facile de ne pas faire de faute. » A Varsovie, devant l’ambassadeur de Pradt, il s’écrie : « Du lubbne licule, il n’j a qu’un soudain il éclate de rire. Les malheureux débris de l’armée forent abominablement traités ■ Vilna, où Us ne purent tenir, non plus qu’à Kovno ; sans l’héroïsme et le sang-froidde Ney, Lee 30.000 hommes qui restaient n’auraient pas repi le Niémen (16 déc.). Ce ne fut plus ensuite qu’une déroute a travers l’Europe centrale. Cependant l’empereur brûlait les étapes, et arrivait a l’a ris a l’improviste (20 déc. i. deux jours après le -l’J' bulletin daté de Malodeczno I el qui avouait L’immensité du désastre. Ose terminait par ces mots : <• Jamais L’empereur ne s’est mieux port* mi Qsonge politique à l’adresse de ses ennemis, mais qui lii horreur à tant de familles en deuil. Le Sénat, le grand maître de l’I niveraité, président du Corps législatif, le préfet de la Seine multiplient les protestations de fidélité a la << quatrième dynastie ►. Hais à propos «lu complot de Malet (V. ce nom), Napoléon avait dit le vrai mol de la situation : « lu homme esi-il donc tout ici : les institutions, les serments, rien ! »

Une fallait plus compter, en toul cas, sur l’effet îles traités imposés par la (nue. Le plus humilié de tons, le roi de Prusse, a envoyé des ordres secrets au général York, qui commandait a l’extrême gauche le contingent prussien (corps de Macdonald) : Vork signe avec les Busses, ,i Taurogen, une convention de neutralité (30 déc.), el Macdonald, qui avait menacé de près Riga, esl obligé de reculer jusqu’à la Wartha et à l’Oder. Le .'> janv. 1843, les Russes occupent Kœnigsberg. Mural remet ancomnan» dément du prince Eugène (8 janv.) les troupes éparees en Prusse et en Pologne ; elles commencent à se concentrer 6 Berlin (24). Le Sénat met à la dispositi lu gouvernemenl 250.000 conscrits des classes de 1809à 181 !. Napo-I signe avec Pie Vil (25) le concordai de Pontainebleau, qui confirme le concordat de iso-j. sauf des eoncess temporelles bientôt désavouées par le*ponUfe. A la proclamation du comte de Provem e datée d’nartwell il fevr. i le Sénat répond en organisant la régence pendant la mi— norité de L’empereur des Français (5). En ouvrant le Corps législatif. Napoléon rappelle que quatre fois depuis la rupture de la paix d’Amiens il a proposé la paix : mais il la veut •< conforme à la grandeur de son empire ». Campagne d’Allemagne. — Le tsar prend Varsovie (8) 61 invite les « priiHTs esi laves » à secouer le joug (40) : le 22, c’est aux peuples mêmes de l’Allemagne qu’il s’adresse. L’appel n’était pas inutile, mais il était préparé de longue date et attendu. Frédéric-Guillaume, qui ostensiblement avait destiti t condamné York, (par contumace), signe avec Alexandre le traite de Salis : (V. ce mot) et accède à la sixième coalition. Les Cosaques occupenl Berlin (4), el le prime Eugène transperte à Leipzig Sun quartier général. Toute I Allemagne esl en ébullition : l’« Appel à mon peuple ». do roi de Prusse, esl èloquemmenl commenté par le professeur Arndt, par les poètes Uhland el Kcerner (V. ces noms). Les généraux russes ont appris le langage de la Révolution française qu’ils associent à celui < I u lovalisme monarchique : « Mie-