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MYRTILLE - S0RE

indu dans les pâturages des montagnes. Los baies noi dûtes servent en Ulemagne .1 préparer des confitures el à assaisonner les viandes ; elles fournissent en outre une couleur ronge employée dans la teinture. — Enfin, le 1. ixyeoecosL. es ! devenu le typedugenre I f . Camhi bi rce). D r I.. H».

MYRTILUS (Myth. gr.). Fils d’Hermès el de Clèobule ou Clytia : conducteur du char d’OEuomaos, roi d’Elis, il le trahit au profit de Pelops dans la lutte engagée pour la main d’Hippodamie. Pelops I- 1 précipita dans la mer. près de Ger ste (Eubée) : elle recul alors le nom de mer Myrtoïque. Hermès [’laça son fils ilans la constellation du Cocher. Eu expirant. Myrtilus prononça contre les Pélopides une malédiction dont les Erinnyes poursuivirent l’accomplissement. On montrait sa tombe a Pheneos et on lui offrait des sacrifices nocturnes.

MYS, célèbre ciseleur grec du commencement du iv siècle av. J.-C. Les anciens le louent presque à l’égal du Mentor, le plus illustre toreuticien de l’antiquité. 11 cisela, d’après les dessins de Panhasius, des Centaures et des Lamthes, sur le bouclierde VAthéna Parthénos de Phidias. Cependant l’authenticité de cette attribution a été contestée et l’on a supposé un autre Mys, peut-être le grand-père du fameux ciseleur. Pline [Hist. nat., XXIII, ite encore de lui un Silène avec l’ Amour. Bibl. : Brunn, Geschichte des Griech. Kûnstler, II, p. 1 lignon, Hisl. <<V la smlpluri ; grecque, t. I, .1. — Wbrnicke, dans lahrh. der K. deutsclten avcli. Instit., 1890, p. 59.

MYSIE (Muafo). ancienne prov. du N.-O. de l’Asie Mineure, au N. de la Lydie, à l’O. de la Phrygie el de la Bithvnie. On y distinguait : hPetite Phrygie, sur la Propontide (mer de Marmara), séparée par le mont Olympe de la Troade, entre l’Hellespont et le golfe d’Adramytte ; YEolidc. au S. de celle-ci. sur la côte, entre le Laïque el l’IIermus ; la Mysie propre,.’» l’intérieur, au S. de la Petit s Phrygie. avec débouche sur la baie d’Adramytte ; la Teutkranie, sur la limite méridionale. C’est seulement à l’épo |ue romaine que l’ensemble de ces contrées fut groupé son-- le nom collectif de Mysie, réunissant les Phrygiens de l’Hellespont. les Troyens. les Eoliens aux Mysiens. Ceux-ci étaient de même race que les Lydiens, donl ils partagèrent les ilestinées : c’est vers l’époque de l’immigration éolienne que leur roi Teuthras aurait fondé le petit royaume de Teuthranie. bientôt détruit. Ils appartinrent au royaume de Pi rgame, puis a la province d’Asie.

iYSIS. Type d’une famille de Crustacés podophthalmes qui l’ait partie de l’ordre des Schîzopodes. Chez les Mysides, les anneaux thoraciques antérieurs sont soudés avec le bouclier dorsal : il n existe pas de branchies ; les pattes caudales sont atrophiées chez la femelle, et les dernières d’entre elles portent de grands appendices lamelleux qui constituent une cavité incubatrice ; les organes auditifs sont situes dans les lames latérales de la nageoire caudale. Les Mysides, qu’on trouvedans toutes les mers, forment une vingtaine de genres : le plus connu est le genre Mysis dont certaines 1 Ironvent parfois en masconsidérables qu’elles jouent, dit-on. un rôle d’une certaine importance dans 1 alimentation des baleines. Type : M. flexuosa Millier, très commune sur nos côtes. IL Mz. .VYSLBECK (Joseph), sculpteur tchèque, ne à Prague le •21 jud. 1848, élève de Th. Seidau et Y. Lévy, chef d’atelier à l’académie d- Prague, auteur d’œuvres monumentales : statues de grès du pont Palacky, tombeau de owsky, Christ (bronze), statue équestre de saint Wenceslas, etc.

MYSOMÈLE (Zool.) (V. Myzomèli |.

MYSON, l’un de« »es de la Grèce. Il figure du moins à ce titre dans la liste donnée par Platon (Protagoras, 343, A). Il faut ajouter que le nom de Myson pas inscrit sur toutes les listes : le pins souvent il est remplacé par celui de Périandre. Non- n’avons poinl de renseignements précis sur ce personnage. Nous savons seulement, par un témoignage d’Hipponax, qu’Apollon l’avait déclare le plus irréprochable des hommes. C’était probablement, comme la plupart des sepl sages, un législateur, ou un homme qui avait fail preuve d’une grande sagesse pratique. MYSORE (MAtssorjR). Ville. — Ville de l’Inde, au S. du rov. de Mysore, près de la Kabbani, affl.dr. de la Caveri. a 77(1 in. d’alt. : 74.048 hab. (en 1891), dont 56.818 hindous. 15.307 musulmans, 1.640 chrétiens. Son nom vient de Mahech Asoura, incarnation deSiva. La ville est bien bâtie avec ses maisons a terrasses ou couvertes en tuile : au S. est le quartier officiel, fortifié, renfermant le palais du maharadja bâti en 1800, le Modan Mahal OÙ habitent les officiers anglais, un palais construit par Wellington en style dorique.

Principauté. — La principauté ou rov. de Mysore est située au centre du Dekhan, enclavée dans la présidence de Madras, entre 11° 38’ et 15°2’ lat. N., lï" ±-l’ et 76°16’ long. E. Elle a 72.351 kil. q. et 4.943.604 b.ab. (en 1K0I). soit 68 hab. par kil.q. La forme est celle d’un triangle, la pointe au S., vers les monts Nilghiri, lecôté O. formé par les Ghats occidentales, l’O. touchant aux Chats orientales. On distingue la région montagneuse de l’O., appelée Malnad, et la plaine fertile du centre et du N. appelée Ma ? dan. Les principaux sommets sont au N.-O., dans les massifs duKoudouri Moukha (r. g. du Tounga), Merouti Goudda (entre Tounga et Bhadra), Tchandradona (r. dr. du Bhadra), le point culminant, le Moulaïnaghiri (1.925 m.). La région montueuse est parsemée de rocs isolés (droug), dominant les environs de 300 il 600 m. et munis de sources ; ils ont fourni des forteresses naturelles souvent disputées entre les princes et les chefs locaux (Nandidroug, Kabaldroug, Savandroug, etc.). Les eaux du pays vont au N., au Krichna, par le Toungabhadra, oii se confondent le Tounga et le Bhadra, à LE. par lePenna, au S. par la Caveri, qu’alimentent près de 40.0(10 étangs ou réservoirs étages sur les pentes. Le sol est formé de schistes primaires injectés de trapp et partielle nent recouverts de latérite et de calcaire. 11 est très fertile à l’E. Les produits caractéristiques sont le santal dans les forêts, le millet noir (raghi) dans les champs ; le riz, le café, le coton sont aussi fort cultivés, ainsi que le cocotier et l’aréquier.

La population était en 1S71 de 5.055.410 hab. ; décimée par la famine de 1870-78, elle tomba en 1881 à M86.190 hab., pour se relever en 1891 à 4.943. (504. Près pie tous sont hindous (4.639.000), divisés par moitié en vichnonites et sivaïtes ; on compte 250.000 musulmans, 38.000 chrétiens. Nulle part les castes ne sont plus nombreuses. La langue dominante est le canarais(74 °/ ),puis le télongou, l’hindoustanï, le tainil ; les écoles sont assez fréquentées (68.366 enfants en 4893, dont 3.636 Cilles). L’agriculture est prospère : millet, riz, céréales, graines oléagineuses, canne à sucre, tabac, café, coton, noix d’arec, cocos, linéiques pommes de terre. Le bétail est nombreux : plus de deux millions de bœufs, d’un million et demi de moutons et de chèvres. — L’industrie n’existe guère qu’à Bangalore et Kolar (orfèvrerie, fer) ; on travaille le verre à Matlod. le maroquin à llarisar. — Le commerce est peu actif. Bangalore est relié par chemin de fer à Madras, au Dekhan central, à Goa-Bombay et à Mysore. On compte une trentaine de villes de plus de 5.000 âmes : la principale est la capitale Bangalore (180.306 hab.), où les Anglais tiennent garnison ; puis viennent Mysore (74.048), l’ancienne capitale, Kolar. Chimoga. Le maharadja de Mysore a repris le gouvernement en 1881, mais les Anglais sont restés dans sa capitale, et il leur paie un tribut de 245.000 livres sterling pour l’entretien de leurs garnisaires. Ses revenus sont de 25 millionsdefr. ; la capitale est Bangalore qui a remplacé Mysore et Serini un. La principauté se divise en trois provinces : Nanaidroug on Bangalore, à l’E. (25.560 kil. q.) ; Âchtagram, au s. (19.212 kil. q.i ; Nagar, auN. (27.354 kil.q.). L’histoire de Mysore commence vers le m" siècle av. J.-C. avec le bouddhisme ; les Djaïnas dominèrent ensuite