Page:Grande Encyclopédie XXIV.djvu/1062

Cette page n’a pas encore été corrigée

Mil. — NICÉE

Ut’.H

jusqu’en 16H9. Le dm Victor-Amédéc III ayanl adhéré b la Ligne d’Augsbourg i. aimai fui chargé de l’empêcher de communiquer avec la (lotte anglaise, Catinal assiégea Vice qui capitula après un bonibardeinenl terrible. La pais ne Turin, avintl celle de Rysfcick, tfrrêta les hostilftés. Dans la guêtre de la succession d’Espagne, Nice fui encore une luis en i7oi ; par La Peuillafle. Loiris l fil «lors l’îrser ttfntés les fortifications dti cOlrtté, et h la paix d’Utrechl la vallée de Barcelonnette fui sttfnexéc II la France. La. irioVl de Louis XIV laissa l’Europe en paix pendant quelque fénlps. Le duc fle Savoie eti profita pour abolir les derniers restes de franchises fflilrticipales Bans le coitité. En revltndhe, il embellit et agrandit Nice, On établit un cadastre, et vidtdr-kméaêe II promulgua an code. Nier fournil rfldrs Su mouvement intellectuel les quatre Cassini el Caries Vatflbo. Le comté 8e Nice porta encore iine fois la pfeine de fe’pdlnique fle ses souverains : le duc de Savoie ayanl pris parti pour Marie-Thérèse, le comte de Nice fut de nouveau on champ de bataille jusqu’à la paix il’ Ux-la-Chapelle.

La crise révolutionnaire changea puni’ un temps les destinées politiques du comté ; les émigrés se rendirent odieux el le peuple de Nice appela les Français. Legénéral iiselme prit possession de la ville, et une première fois il y eut Un département des Alpes-Maritimes. Le comité de Salut public envoya dans le Midi Salicetti, Préron el Robespierre le Jeune ; mais la Terreur fui peu sanglante à Nice, et la réaction thermidorienne n’eut guère d’autre effet dans la ville que la mise aux arrêts ne Bonaparte. La guerre générale en effet avait amené les armées dans le passage (les Alpes-Maritimes. A la tête des volontaires du Var, Masséna combattait pour la France ; les montagnards du N. du comté, au contraire, sous le nom de Barbets, prétendaient défendre le duc. de Savoie. Nice fut le quartier général de Brunel, de Dumerbion, de Kellermann. de Scbérer. et enfin de Bonaparte avant la campagne de 179(3. Les victoires, en reculant les frontières, avaient procuré la paix au pays ; les défaites de -1 7î>7 y ramenèrent la guerre. Après la campagne de 1800, le comté de Nice fut définitivement organisé en département français. Sous Napoléon I er , le département eut trois préfets dont le dernier seul, le vicomte, losepb Dubdpchage, nommé en 1803, fut un véritable administrateur. Le Paillon fut endigué sur une partie de son cours ; on reprit le projet d’Antonin de construire une route militaire du Var à la Spezzia ; elle ne fut exécutée que jusqu’à Viutiinille. Cependant la conscription et le blocus continental aliénèrent les Niçois’ à Napoléon et, en 1815, pendant que le préfet Uubouchage essayait de proclamer Louis XVIII. le peuple acclama Victor-Emmanuel comme souverain légitime. Le congres de Vienne sanctionna le retour de Nice à la maison de Savoie, grâce à l’intervention du tsar Alexandre que poussait un île ses aides de camp originaire de Nice, le comté Micbaud.

Le COmté de Nice n’eut’ plus d’histoire |usqu’au moment de la formation de l’unité italienne. A Plombières, Napoléon III et. Cavour tirent un marché : l’empereur devait délivrer toute la l.onibarilo-Veuelie jusqu’à l’Adriatique et recevoir en échange la Savoie el le comte de Nice. La campagne de Magenla-Solferinn n’enleva à l’Autriche que la Loiiibardie, et Nice resta italienne. Mais l’œuvre- d’unification continua aussitôt par la révolte de 1-Italie centrale contre l’Autriche el le pape. Pour sanctionner cette situation révolutionnaire, Napoléon exigea la cession convenue à Plombières. Viclor-ljinnanurl écrivit aux Niçois pour les engager à demander leur annexion à la France. Le plébiscite donna 25.000 oui contre liio non. Parmi les protestataires se trouvait Gtaribaldi. Tout l’ancien comte de Nice ne devin I pas français : lé pays de Tende el de La Briga resta italien ; en revanche, ou acheta Menton et linquebrillie au prince île Monaco. Ludovic MARCHAND. Bidl, i i ; si ii i . / ii/nr de Vice i Grasse’ et â Puget-Thêniei I tudi géologique el pittoresque ; Nice, 1892. — Bovr, le» lpet t.niiiiii’--. considération* au point de forestier, pastoral et agricole ; Lille HHt — Uni s. . la géographie antique <•’■

fini .’, Description <i

joui ■< i emplaeemem de l’ancienne cité romaine ./,• Oemenelum l Annale* ii>- la Hot iété (je* lettre et arts de» A Ipes- M. in soit et Nu

’ Homme fossile de Si--,- : m, •,.. t»8l. — I ,/,■ Xim 41 (tes A’IpBs-’MarUime pendant ’H su ris, lMi’^. — loiM.RK. Voyage uns {Ipes-Murilimesoy toire naturelle, agra

Vice etpuy» limitroplwt ; [’arix.lWn (manuscrit de l’an XI kioi ikii. o, Storia délit Alpi-’Mitritime ; Nice. 1K89. — Roux. Statistique de» Alpes-Marfliinee, Nice, MW8. — A.-l.. Sabdou, les Grimaldx

santernaison féodale de l’ancien comté de Vire i :il r ,-lt ;’Jl : Nice, 18ffl. — Tiv-H.im ;. Trente an rrvttéorologiqueset olimatologique» faites ,-. Nice t$b9-t8T& Annales de la Société dét lettres, scient des Alpes-MaritimcB, l ’tl. tWl .

NICÉE (y.rio.). Nom de plusieurs ijtes grPdfues antiques :

I" Forteresse des Locriens Epicnémidiens au S. des Thermopyles, donl la cession pai’ Phalencus à Philippe de Macédoine rendil ce dernier maître du défilé et termina la guerre sacrée. Elle fui saccagée plus tard par les Phocéens, el ses habit, illls einign’lTiil dans la cite ilu même nom en Bithyuie. Elle fut ensuite occupée parles Etoliens. I.cike l’identifie avec Pundonitza.

2" Ville de Thrace, pies d’ Vndrinople, ou périt en I-178 l’empereur Valens, défait par les Goths. 3° Ville de l’Inde (Pendjab) fondée par Alexandre le Grand, sur le bord de l’Hydaspe ; en face était Bucephalia. 4° Colonie marseillaise de Ligurie qui est devenue notre ville de Nice (V. ce mot).

.’i Ville de Bithynie (auj. Isnik), sur la rive N.-E. du lac Ascania (auj. Isnik-gœl), dan» une plaine fertile, mais marécageuse. Elle fut fondée vers 316 av. J.4.. par Antigone sur l’emplacement de la cité d’AxcoRE ou Hr.iicore, colonie îles Boitieens. détruite par les My siens. Lysimaque changea son premier nom d’Antigoneia pour celui de Nicée en l’honneur de sa femme, tille d’Antipater. lue autre version attribue l’origine de ce nom aux colons venus de la Nicée Ionienne. La ville était très régulière, formant un carre de quatre stades de ente, avec quatre portes, rues se coupant a angle droit, gymnase central (que Pline le Jeune restaura après un incendiel. Elle prospéra rapidement et devint l’une des résidences des lois île Bithynie. dont le premier fût Zipœtes en -288 : elle disputait la préséance à Nicomédie ; le 38 e discours de Dion Ghrysostome se rapporte à ce conflit. L’astronome Hipparque et l’historien Dion Cassius y naquirent. Une quantité de monnaies de Nie it été conservées, commémorant des tètes en l’honneur île .lieux ou d’empereurs. Lorsque C.onstantinnple ilevint capitale de l’empire. Nicée gagni ce voisinage, son enceinte fui agrandie. Le fameux concile de 325 S^j réunit (V. ci-après) probablement au lieu occupe par les ruines de la mosquée d’Orkhan. Nicée était d’ailleurs le siège d’un des plus amieus èvèchés chrétiens. Détruite par un tremblemenl de lerre. elle fut relevée par Valens ( ;>li8). Au moyen âge. les progrès des musulmans ’finirent par eu faire une place frontière. Les Seldjoucides la prirent en 1078 : les Croises la reprirent en 10 !’7. mais elle lut rétrocédée aux Turcs pour quelque temps. Vu xni’ siècle, an temps de l’empire latin de Constantinople. Théodore l.ascarisen lit sa capitale. Elle fut définitivement conquise par le sultan ottoman Orkhan ( 1326). Une grande partie des édifices furent démolis el leurs matériaux employés à en construire d’antres, spécialement des mosquées. L’enceinte du i’ siècle, assez bien conservée, a 10 à 12 m. de haut, •> a (i m. de large à la bas.’, environ i.700 ni. de tour, quatre portes el deux poternes. travers les jardins el les champs de la pauvre bourgade dlsiiik sont dispersées les ruines des mosquées, ’les bains el palais turcs, des édifices el aqueducs antiques ; deux moles f icnl dans le lac un petit port. .-M. B. Conciles de Nicée, — 328, / r concile œcuménique. Convoqué par Constantin, il siégea 3u l ! 1 juin ( v ) au