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NICARAGUA

Grappe aux Buts-Unis avec 75 i> „ de enivre et 25 ° „ de nickel. — Los voies de communication sont peu développées : le Nicaragua n’a que 143 kil. de chem. de fer (en 1894), de Corinto à Léon el Hoabita el de Managua à 1,1.111.1,1.1. On projette 840 kil. «le lignes nouvelles de San Juan del Sur a San Jorge, de Masaya à Sf atagalpa, au rio Grande et à Rama, etc. Des tramways circulent àGranada et entre Rivas et San Jorge, sur le lac de Nicaragua, l’es bateaux dits île transit circulent sur le San Juan et le lac de Nicaragua. Les seules lionnes routes de terre sont celles île la Ylrgen (lac «le Nicaragua) à San Juan del Sur, de Managua à Rivas, de Léon à Chinandega. Les lignes télégraphiques mesuraient, en 1894, 2.000 kil. desservant six banaux. Un cable, mouille à San Juan del Sur. relie le Niia aux Etats-Unis et à l’Amérique du Sud.

Canai m Hv iragi v. — L’avenir au Nicaragua dépend du projet de canal interocéanique destine à permettre aux navires le passage direct de l’Atlantique auPacifique. Luire les divers traces proposes, les deux principaux ont été celui de l’ainiDKi (V. ce mot) et celui de Nicaragua. La première idée de ,e dernier trace remonte à l’époque de Charles-Quint : dès qu’on eut remonte le San Juan jusqu’au lac. on conçut le projet de couper l’isthme étroit et lias qui sépare ce dernier du Pacifique : il l’ut mis en avant dès 1328 et de nouveau en 1550 ; de nouveau, en 1 7î».’j. à Madrid : en I79tt. par l’Angleterre qui envoya Nelson pour tenter de mettre la main sur le Nicaragua. Lu 1830, le roi Guillaume I er des Pays-Bas tit faire surplace une première étude méthodique, suivie en 1837-40 de celles des eommodores anglais Barnetl etBeleher, le premier faisant le levé du lac. le second celui des cotes du Pacifique. John Bailly établit un projet (4838) ; Louis-Napoléon, un autre. durant la captivité de Ram : Orville Childs, ingénieur américain, un autre en 1852 ; en 1858, Thomé de Gamond et Belly veulent réaliser celui du prince Napoléon, mais une étude faite sur place l’année suivante les conduit à des conclusions nouvelles. Au lieu delà haie de Salinas sur le Pacifique, ils adoptent le point de départ d’Orville Childs a Rivas, passent par les petites vallées du rio Grande et du rio Lajas pour atteindre le lac de Nicaragua ; au lieu d’aboutir à l’Atlantique, a Greytown. par la branche N.du delta du San Juan, ils proposent de suivre la branche S., le Colorado. Ce n’étaient que des plans, les premiers actes furent motivés par la concurrence du Panama. Quand on commença le chemin de fer de cet isthme, il se forma aux Etats-lnis une compagnie pour exploiter le tracé du Nitgua (Atlantic nml Pacific *hi// candi Co) : on élargit les passes du San Juan et les bateaux purent, à partir de nov. 1864, remonter en deux jours les 265 kil. qui séparent San Juan del Norte de la Virgen, d’où l’on cantonnait vers San Juan del Sur. De nouvelles études furent poursuivies, en 1*7.2. par Hatlield. Sull. Menocal, Leut/.e, Miller ; en 4875, par Humphreys, Paterson, Ammen, Mac Farlane : en I87X. par Bonaparte Wyse et Blanchet : ce denier proposait un canal à quatorze écluses et relevait le niveau du lac pour inonder les vallées supérieures du rio Grande et du San Juan : Villet d’Aoust, en 1878, développa un projet de canal à niveau desséchant le lac. Kn 1880, l’ex-président Granl se mit à la tète d’une compagnie qui ne fit rien. Mais quand le travail commencé au Panama eut pris mauvaise tournure, se constitua à New Vork.le Imai 1889,1a NicaraauaCtnalConstructionCo, qui conclut avec le Nicaragua et le Costa Rica des conventions lui assurant de vastes concessions territoriales sur les deux rives du canal. Les travaux commencèrent le l ,r janv. 1890, maisfurent suspendus l’année suivante après quelques aménagement^ du port de San Juan (Greytown), la pose d’une ligne télégraphique et de 18 kil. de voie de service. Le 5 juin 189i. l’actif de la compagnie fut adjugé pour 297.625 dollars. A la lin de 1898, l’intervention officielle du gouvernement de 5 Etats-Unis annoncée par un message du président Mac Kinley a fait entrer le projet dans une phase nouvelle, et l’entreprise va être activement poussée. Le projet comporte un trace de 274 kil. entre San Juan sur l’Atlantique et l’anse de Brito sur le Pacifique.au N.-t). de San Juan del Sur. Les parties de canal à creuser comportent 26 kil. sur le versant oriental et 18 kil. sur le versant Occidental, dont 1.200 m. occupés par les écluses, au nombre de trois de chaque côté ; les bassins à aménager dans les vallées du Deseado. du San Francisco, du Tola aillaient 34 kil. de long. : ajoute/. 104 kil. de navigation sur le San Juan et 94 sur le lac. Le canal comprendrait quatre sections. La première, parlant du port de San Juan pour arriver au bassin de San Francisco, aurait 30. 180 m., dont 1 i.870 de canal creusé dans la vallée du Deseado, afin d’éviter le delta inutilisable du San Juan ; on crée un bassin du Deseado à l’aide d’une digue transversale de 1 1 "’,59 de haut sur 396 m ,5 de long ; un bassin du Deseado supérieur à l’aide d’une digue de 24 m ,35 de haut sur 320 m. de large. La perte est rachetée par des écluses de 9 m ,45 de haut, 298 m ,25 de long, 24 m ,35 de large : les bassins servent de garages aux navires en attendant le passage des écluses. La seconde section est celle de San Francisco, longue de 20.400 m., qui conduit jusqu’au San Juan, à travers levai du rio San Francisco, les marais de Florida. une zone rocheuse, pour atteindre le fleuve à Ochoa, où s’élèvera une formidable digue destinée à rehausser le niveau du San Juan, de manière à noyer ses rapides de Mochuca et à assurer un tirant d’eau convenable. La troisième section est donc celle du San Juan et du lac, où des dragages achèveront rétablissement du chenal. Sur la rive occidentale, le canal reprend entre deux jetées de 549 et 732 m. formant le port lacustre. La quatrième section allant du lac de Nicaragua à Brito comprend ’27. 420 m., dont 48.300 de canal artificiel et 9.420 de bassins à établir dans les vallées des rio Grande et Tola. C’est à 7 kil. 4/2 du lac. que le canal franchira la ligne de partage des eaux, à 4(> m ,4 au-dessus de l’océan Pacifique et 42 m ,84 au-dessus du niveau du lac de Nicaragua ; il arrive alors au bassin de Tola formé par une digue de 24 m ,4 de haut et 549 m. de long barrant le rio Grande, descend par trois écluses au niveau de la mer dans laquelle il débouche après une partie plane de 910 m. Le canal devrait être assez profond pour donner passage aux plus grands paquebots, assez, large pour que deux d’entre eux puissent se croiser, sauf dans les 12.500 m. des deux coupures rocheuses. On évalue la durée du passage à 48 heures, le nombre de navires pouvant passer à 52 par jour, soit Tl.b’80 par an. La commission envoyée par le gouvernement américain accepta les données générales du projet, mais conseilla de renoncer à l’entrée par le port de San Juan del Norte et de construire le port oriental près de la barre du Colorado. Elle évaluait la dépense à 110 millions de dollars, la durée du travail à six ans, le trafic probable à 6 à 7 millions de tonnes par an, la recette probable à 8 millions de dollars. La dernière étude, faite, en 1898, par le général Hains, l’amiral Walker et le professeur Haupt, estime les travaux de terrassements à 1 17. 1)25.000 m. c, les frais de construction à 135 millions de dollars, la plus grosse difficulté technique étant la digue d’Ochoa. 11 est vraisemblable que les irais de construction dépasseront ces prévisions, sans parler des frais d’entretien qui comportent d’énormes aléas. Quant à la recette, le danger d’une concurrence future par le canal du Panama la rend également fort aléatoire. C’est pourquoi l’entreprise ne peut être utilement abordée que par un gouvernement qui fait intervenir des considérations politiques. Une entente devra être établie entre les Etats-Unis et l’Angleterre pour modifier les engagements réciproques résultant du traité de Clayton-Bulwer (V. ce mot).

Histoire. — Christophe Colomb longea la côte des Mosquitos en 1502. Le premier Européen qui ait parcouru le Nicaragua fut Espinosa, envoyé en 1519 par Pedro Anas, gouverneur de Panama. En 1522, Gil Gonzalez de Avila y conduisit une expédition et fit alliance avec le cacique Nicaragua, chef des Aztèques dy l’isthme de Rivas,