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n’onl pas été trouvées ailleui (mojarra guapota, etc.). Au pomi le plus étroit, I isthme, dil de Riva», qui sépare le lac de l’océan Pacifique, n’a que 20 lui. de large, et, au col de Guyoscol, il nesl qu’à l-J’".K au-dessus du lac, 46 m ,4 au-dessus de l’Océan. Le niveau du lac décroll el h^ Indiens racontaient, au temps de la conquête, qu’autrefois il se serait déversé h la t. . i -. vers l’Atlantique par le San Juan et vers le Pacifique par un autre émissaire. Que cette communication fluviale ail existé ou non entre les deux océans, on projette de la rétablir par !«• canal il h Nicaragua (V. ci-après).

Le climat est tropical, humide, mais sain (à cause des brises marines) sur la côte de l’Atlantique, très chaud sur celle du Pacifique ; sur le plateau supérieur, il est tempéré. La température moyenne annuelle à Matagalpa 1 1 .00(1 m. d’alt.) est de + 19°. La saison des pluies ilure de juin au 15 nov.. la saison sèche de décembre a juin ; mais sur les pentes qui dominent la cote des Mosquitos, il pleut presque toute l’année. D’une manière générale, on peut distinguer trois régions ; la zone atlantique, terrains sédimentaires et alluviaux, sillonnée de rivières abondantes ; la zone pacifique volcanique ; le haut pays «jui les sépare : c’est la région des mines et des forêts vierges. La flore du Nicaragua (V. Amérique du Nord) est intermédiaire entre celles du Mexique et de la Colombie. Les arbres tropicaux montent jusqu’à 1.000 m. environ, à partir du littoral ; on trouve d’abord les palmiers des genres Hachis, Iriartea, Geonoma, le coyol (Cocos butyracea) avec ses feuilles de (j m., ses fleurs dorées de 1 m., dont le SUC fermente fournit le ebicha (vin de covol) ; divers conifères se mélangent à l’acajou (Swietenia Mahagoni) : la rubiacée Warszewiczia pulcherrima est caractéristique de cette région ; l’indigo, fourni par une espèce indigène (Indigofera disperma), est négligé ; on cultive la canne à sucre, le coton, le ri/., le tabac, le café, le cacao, le mais, le bananier, le goyavier, le citronnier, l’ananas. Dans le centre, on exploite le cèdre, l’acajou, le bois de rose, le bois de fer, le caoutchouc, la salsepareille, la vanille, des bois de teinture. Quand on s’élève. VAerocomia, divers Quercus se multiplient ; dans les Chontales, croit le llerrania purpurea, arbre à chocolat. Le plateau supérieur est couvert de savanes mélangées de bois, de pins et d’agaves (au-dessusde 1.300 m.). — La faune se rapproche de celle du Mexique, mais sans ses espèces uearctiques : le jaguar, le puma parmi les fauves, les alligators dans les rivières ; les serpents pythons, corails, à sonnettes pullulent. Des oiseaux, les plus remarquables sont les superbes variétés de Colurus.

La population était à la fin de 1KKS de 282.813 tètes dont 136.249 hommes et 1 46.596 femmes. Il y faut ajouter environ 30.000 Indiens non civilisés. La population civilisée se presse le long du Pacifique et dans le bassin des grands lacs. Elle se partage entre les villes et les plantations isolées. Le fond est formé par les indigènes mélanges de blancs et de noirs. En 1870. on comptait sur 350.000 personnes : 30.000 Aztèques, 25.000 aborigènes civilisés, 120.000 Indiens mixtes croisés d’aborigènes et d’Aztèques, 90.000 Ladinos, métis de blancs (généralement Galiciens) et d’Indiens, 1.000 blancs purs. 25.000 Zambos, métis d’Indiens et de nègres, 50.000 mulâtres, 9.000 nègres. Les aborigènes sont à partir du Honduras : les l’oyas ou Hicaques sur le Coco ; les Caraïbes sur le bas de ce fleuve ; les Toueas ou Lencas sur le Waya : les Tounglas chasseurs, du bassin supérieur du rio Grande : les Lan as du rio lîluetields ; les Hamas, sauvages hostiles aux Européens ; sur le rio Grande sont les Montezumas, mélange de Tounglas et des Caraïbes du Waya. Toute la cote cl les bassins inférieurs des fleuves sont peuplés de Mosquitos qui se mélangent avec les précédents. Les Aztèques, dont la tribu dominante était celle des Xiquiraus, habitaient au S. du lac de Nicaragua ; leur dialecte s’est conservé à Omotepe et Rivas ; les Dirians habitaient entre les deux lacs, vers Granada, Masava, Managua ; les Nagrandans du X.-O. du lai de Managua, à Léon el Cninandega, el conservent leur inimitié héréditaire pour Im précédents, de même que pour b-s Cholutecans de la haie de I’oiisci a. Ils regardaient comme des barbant b-s Lcllcas des plate. (IIX orientaux : c’est |e sens du Inol de Cholltales. Les Ladinos sont plus nombreux i Managua el I n, b-s mulâtres à Cran. nia. Ladinos el Zunbos .i Corinto. La constitution duli juil. 1894 stipule que le président et le vice-président sont élus par le peuple pour quatre .unie. -s : île même le corps législatif forme de i î dépotés [deux pour chacune des 12 provinces), qui se réunit en janvier. La capitale est Managua, qui a supplante Léon ou siège la coursuprème. Le Nicaragua se divise en douze provinces : Léon. Managua, Granada, Rivas, Chinandega, Masava, Carazo, Matagalpa. Jinotega, Ksteli, Nnevi Si via, Chontales. Les finances ont été assez bien gérées : toutefois, en 189-2 les dépenses dépassaient 15 millions de fï, dont plus de 6 pour la dette, el les recettes n’étaient que de 9 millions. Les principales recettes viennent des douanes, des impôts sur b-s spiritueux et le tabac. Il y a une dette intérieure et Ulie dette extérieure contractée en 1887. L’armée compte 3.500 hommes officiellement ; --n fait, 700 hommes d armée active, 9.600 de milice ; tout citoyen doit le service militaire de dix-huit à quarante-cinq ans. Le drapeau est formé de trois bandes horizontales, bleu, blanc, bleu : les armes nationales portent : cinq montagnes sur fond bleu ; à droite, un soleil d’or ; au milieu, derrière les monts, un pieu surmonté du bonnet phrygien. L’instruction est peu développée (830 écoles primait es comptant 11.914 élèves en 1887). H y a deux université à Léon et à Granada. La liberté de croyance existe ; la majorité des habitants est catholique ; l’évèque du Nicaragua l’élève de l’archevêque de Guatemala. Les communautés protestantes comptent 3.300 adeptes sur la côte des Mosquitos.

Géographie économique. — Les mines de Chontales. Matagalpa et Nueva Segovïa. exploitées par des compagnies américaines, donnent un peu d’or et d’argent ; les plus productives sont celles du Djavah, util, du Bluetields. La ressource essentielle est [’agriculture ; on cultive en premier lieu le maïs, base de la nourriture du peuple, puis le café (30.000 hect., 130.000 quintaux en 189-2), autour de Managua et de Léon et dans les hautes vallées ; le cacao, dont les graines servaient jadis de monnaie ; il est d’excellente qualité ; les plus grandes plantations sont celles dé Menier (V. ce nom) : viennent ensuite l’indigo et le tabac. le coton, le riz, la canne à sucre, un peu de ble. Les savanes de l’Est nourrissent M)0.000 bœufs, dont la race dégénère, ainsi qu’il est arrivé des chevaux. Dans les forêts, on exploite surtout le caoutchouc, puis les bois de teinture et d’ébénisterie. {.’industrie est minime : savon, planches, nattes, chapeaux de paille, calebasses, poteries. — Le commerce est peu actif : le Nicaragua n’avait en 1887 que r*’i voiliers. En 1896, les importations atteignaient 18 millions de fr., les exportations 28. Les principaux ports sont : Counto et San Juan del Sur, sur le Pacifique ; San Juan del Norte (Greytown), sur l’Atlantique. Les nations qui font le plus de commerce avec le Nicaragua sont ; l’Allemagne, l’Angleterre, les Etats-Unis, la France. Elles achètent du cacao, du cale, du caoutchouc et. en second lieu, des peaux et cuirs de fauves et de bétail, des bœufs sur pied, de l’indigo, du sucre, des bois, du savon, de l’or en poudre. Lllesimportentdestissus.de la verrerie, deswns et liqueurs, de la bière, des conserves, des objets métallurgiques, des tneubles.de la parfumerie, des bougies, etc. I ne banque commerciale a été fondée en 18S7. Les poids et mesures sont ceux de la Castille ancienne : le mètre vaut, envaras. I v .lli3 ; le kilogramme, en livres. 2’. 17.’ ! : le litre, en bouteilles. l b ,25. Pour le cacao, la mesure est le média (boisseau) de 7 à 8 livres ; pour les spiritueux, c’est le gallon anglais de :i’.7S3. La monnaie d’argent est à peu près seule en cours, et le système français a prévalu, mais concurremment on emploie la mo’oaie américaine. Le billon est