Page:Grand’Halte - Une femme nue à la caserne, 1921.djvu/15

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 13 —

Le résultat de cet examen qui l’obligeait à promener sa moustache, sur une fraise mûre, fut que mistress Brickshole recommença à faire :

Oh ! oh ! puis ouille ! ouille !

Ce qui en américain signifie : » Laissez moi, monsieur, je suis une honnête femme. »

Mais le margis ne connaissait d’anglais, qu’une vêture imperméable et protectrice. Il continua donc, avec une insouciance enfantine.

Le pantalon glissa, comme sait glisser un pantalon qui n’est plus retenu que par les bons sentiments.

Et Bessie montra ses cuisses, à l’instar d’une statue antique. Oh ! de belles cuisses rondes, charnues, blanches comme lait de génisse, veinées d’un bleu aristocratique ou de Prusse.

Couleuvrine sourit d’attendrissement, sa moustache redevint passionnée et curieuse. Et la milliardaire surprise sans nul doute, murmura :

— Oh ! la ! la !

Ce qui veut dire : » Ôtez votre main de là, ou je le dis à mon père. »

Encore une fois, le margis resta insensible à ces conseils de haute sagesse. Il cherchait quelque chose, mais quoi ?

Bref, pour faciliter sa tâche, la chemise de linon passa par dessus la chevelure dorée de mistress Brickshole.