Page:Gourmont - Sixtine, 1923.djvu/227

Cette page n’a pas encore été corrigée

Mes ormes sont la grâce des reins creux et des hanches,
Mes jeunes chênes, la force et le charme des jambes,
Le pied nu de mes aunes se cambre dans les sources
Et j’ai des mousses blondes, des mystères, des ombres,
Je suis le corps tout plein d’amour d’une amoureuse ! »

Quand nous eûmes entendu le chant d’amour de la forêt blonde, nous nous sommes réveillés, et ensemble nous avons joui du calme bleu des heures dernières.

La très chère madone me fit un suprême sourire, la nuit nous sépara et demeuré seul je rêvai aux délices des plaisirs partagés. »