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cas les engageantes paroles des coins de rue faisaient peu à peu fondre le désir au feu lent du dégoût. Mais quelle terrible nuit, quand les jambes détendues ployaient, quand la honte de l’obscène vagabondage écrasait l’échine d’une pleine dossée d’horreur !

Pourtant il ne voulait pas, comme un bourgeois obsédé, comme un compagnon, les jours de paie aller frappera la porte grillagée d’une basse maison, traîner son idéalisme sur les divans spermeux et mettre sa chair aux enchères des moins saumâtres peaux ! Il hésita entre un assez propre harem, voisin, et des semblants de calmante intrigue : il ne détestait pas un choix mutuel d’apparence libre, l’excuse d’un désir précisé vers celle-ci plutôt que celle-là, des préliminaires publics et lavés de toute vergogne par la complicité du milieu, Bullier, par exemple, ou les Folies-Bergères. En prenant une rapide décision et une voiture, il pouvait arriver avant la fermeture en l’un de ces marchés d’esclaves. À la réflexion, Bullier fut écarté : les locatis de celle reprise faisaient relâche. Quant à l’autre exhibition, elle était bien lointaine.

Indécis, il se calmait. Un moment, il eut l’espoir d’en être quille à bon compte, mais les yeux ressurgirent, les implacables yeux, obscènes étoiles qui ne devaient s’arrêter et s’évanouir que sur la maison d’élection.

C’était dans une petite rue du marché Saint-Sulpice.

Une femme demeurait là, dont les prunelles, adéquates à ses rêves primordiaux, jadis l’avaient séduit, jadis, vers sa vingtième année, alors que nul dégoût