teurs de voyages fabuleux ». Cette enfance est morte,
Sans avoir jamais vu le grand vaisseau venir,
qui l’emporterait vers ailleurs. Ce vaisseau, elle l’attend toujours ; parfois même sa maison lui paraît un vaisseau dans le port :
Notre maison est un grand vaisseau dont la proue
Se tourne vers la Ville éparse à l’horizon.
Dans le recueil suivant : Horizons’’, en même temps qu’elle précisera encore davantage sa volonté de partir vers l’inconnu, la poétesse exprimera avec plus de sagesse, plus de retenue, plus de sérénité, ses états de sensibilité. C’est à sa jeunesse qu’elle parle, lorsqu’elle dit aux jeunes filles :
Vous qui ne saviez pas combien c’est gravement
Combien c’est lentement qu’on devient une femme !
Une femme ! aucune peut-être n’a parlé avec