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nos paysages intérieurs. C’est bien seule avec elle-même, avec ses souvenirs, sentant la présence cachée de l’amour en toutes choses, dans les peines et dans les joies de la vie quotidienne, que cette Muse avoue :

      Je ne puis plus chanter que ton visage, Amour,

et sa poésie se fait plus fervente, parce qu’elle s’est mise tout entière dans ces poèmes voluptueux, qui ont le rythme un peu angoissé d’un sein de femme.