Page:Gouges - Le couvent - 1792.pdf/37

Cette page a été validée par deux contributeurs.
25
DRAME.

Le Grand-Vicaire.

Vous devez y compter.

Le Curé.

Gardez, Meſſieurs, pour des ames vénales de pareilles propoſitions. J’irois à l’opulence par l’oubli de mes devoirs ! ma portion congrue, un foible patrimoine, l’économie & la ſobriété, voilà mes richeſſes. Je n’en déſire point d’autres ; elles ſuffiſent à mes beſoins & aux ſecours qu’un Paſteur doit à ſes Paroiſſiens.



Scène V.

Les Précédens, ANTOINE.
Antoine.

Messieurs, Madame l’Abbeſſe vous attend au grand parloir.

Le Marquis.

Nous y allons.

Le Grand Vicaire.

Monſieur le Curé, ſi notre amitié, ſi nos offres vous touchent peu, craignez au moins notre mécontentement.

Le Curé.

Ni promeſſes, ni menaces ne me feront manquer à mon devoir.