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dans l’espérance de ramener les esprits, en employant les voies de la médiation et de la modération ; en un mot, il est temps de ne plus prononcer sur les apparences, nous sommes sous un ciel orageux, les nuages se sont formés de toutes parts, la sagesse peut seule les dissiper, les habitans de ce globe n’ont à redouter que la tempête des brigands que l’Étranger a poussés vers la France dans ce temps de calamité. Et ne seroit-il pas de la plus grande utilité que les Départemens : et Municipalités s’occupassent de bannir ces brigands de la Société ; que tous les hommes sans aveu, étrangers à la France, fussent resserrés et renvoyés sur les frontières de leurs pays. C’est ce que j’avois proposé en 1788, dans le Bonheur primitif de l’Homme. Nous remplissons

    et jamais je ne mêlerai mes intérêts, à ceux de la Patrie, Il me reste à faire une exception ; G. M. Cahier de Gerville, que je ne cannois que par une marche d’actions irréprochables, quitte le Ministère, c’est un brave homme que l’État va perdre, qu’on aura peut-être de la peine à remplacer ; pour M. Duport, je, ne lui soupçonne que des torts involontaires, et quelquefois le plus honnête homme n’est pas à l’abri d’erreur ou de recevoir des leçons ; puisse-t-il profiter, de celle-ci, et sortir du Ministère comme il y est entré, avec l’estime générale !