que par des titres chimériques et des faveurs bien réelles.
Les femmes font d’étranges animaux, elles n’ont d’autre consistance dans la Société que l’art d’intriguer et de séduire les hommes : quelque soit leur farouche caractère leur prétendue supériorité, ils sont toujours apprivoisés par ces animaux, nul ne peut échapper à leurs atteintes ; toutes en général possèdent l’art de séduire, et par une bizarrerie attachée aux foiblesses des hommes, les plus perfides sont les plus intéressantes à leurs yeux ; les Ministres ne sont pas exempts de foiblesses et de séduction, s’il étoit possible que les Ministres du nouveau régime, et ceux de l’ancien fissent un aveu sincère, tous conviendroient que ce sont les femmes qui corrompent les hommes en place.
J’ai des faits vers moi, que les Ministres de la Révolution n’ont perdu de vue leur devoir et peut-être sans le vouloir, que par les insinuations des ci-devant Comtesses et Marquises, il faut en convenir, elle sont très aimables, quand elles veulent, il n’y a donc aucun ressort que la ci-devant Noblesse n’ait employé pour corrompre les Ministres. Un ex-Marquis, père de deux jolies filles, disoit : je les mettrrois,