mes droits, me promettent et me font valeter ; mais j’avois des droits à la récompense Constitutionnelle, ne serois-je pas autorisée à dire qu’on n’accorde rien aux femmes qui ne parlent qu’au nom de la Constitution, de la Patrie et non au nom de la Constitution de la liste civile ? Je me repose sur le droit de ma réclamation et deux ans s’écoulent sans obtenir justice. Mille et mille créatures sans aveu obtiennent des places, et mon fils étoit encore il y a huit jours dans l’inaction, ce n’est qu’à M. de Narbonne, que je ne connois point, à qui mon fils doit de l’emploi ; je lui dois de la reconnoissance et je la manifeste tout haut parce qu’il est disgracié, peut-être a-t-il mieux servi la cause de la Patrie qu’on ne le croit, je ne serai pas sa caution parce qu’il a été juste, le tems parlera mieux pour lui que ma reconnoissance et ses détracteurs.
Je reviens au Ministre du défi ; certes, ce Ministre mérite bien que je lui tienne parole : il a osé me dire, après mille fadeurs que l’on prodigue aux femmes ; Madame, comme Ministre, je ne vous dois rien. Monsieur, lui ai-je répondu, vous êtes dans l’erreur, car enfin, comme homme privé, je fais fort peu de cas de vous et de tout ce que vous pourriez m’offrir de la manière que vous l’entendez ; mais comme homme