tère des Ministres du nouveau régime. Sur le caractère : en ont-ils un ? rampans, serviteurs du Pouvoir exécutif, esclaves timides du Pouvoir législatif, jouets du Peuple, caprices de l’opinion, voilà ce qui caractérise aujourd’hui ces machines ambulantes qui tiennent les rênes de l’État ; ces machines ne sont donc pas propres à améliorer le Gouvernement, non certes, faudroit-il les changer pour prendre encore pire ? Que faudroit-il donc faire ? faire l’homme pour la place, et non la place pour l’homme.
C’est l’ouvrage de Dieu, m’objecteront les viles créatures de la séquelle ministérielle ; eh bien, je me fais Dieu ; cette cure manquoit à mon originalité et à l’extravagance de l’esprit françois. O mon pauvre sexe, ô femmes, qui n’avez rien acquis dans cette révolution, des droits de la nature, et dans ce partage populaire, qui n’osez pas même égaler les hommes en travers d’esprit et d’imagination : imitez-moi, rendez-vous utile, et vous saurez les forcer à restituer ces droits que ces présomptueux vous ont usurpés.
Que de Midas vont se soulever contre cette réclamation ! mais ce n’est pas le moment de leur couper les oreilles et de donner carrière à la démence de l’esprit françois ; il est tems