des Sciences, et entraîner dans sa chute la Patrie ? Voilà le chemin qu’il prend.
Nos Ancêtres étoient-ils plus sages pour s’être maintenus tant de siècles et nous avoir conduits à l’époque où nous sommes ? ils n’étoient pas plus raisonnables que nous ; mais ils étoient moins savans, et l’esprit François faisoit moins de ravage. Du tems de Montaigne, on comptoit les Orateurs, actuellement les rues en sont pavées ; l’esprit François ne jure que pour le bien de ta Patrie, et chacun ne pense qu’à des intérêts particuliers ; l’homme sans aveu, l’homme taré, le cynique, le tartuffe, et, ces hommes ont-ils de l’esprit ? ils parviennent à tout aujourd’hui ; on ne considère plus dans quelles mains on confie l’administration publique, et si les François doivent se perdre par les extrêmes, il est donc une grande vérité, nous avons changé de forme la caverne de l’Etat ; mais des brigands affamés s’en sont emparés de nouveau ; la France est gardée, défendue en apparence, et je tremble qu’au premier instant elle ne devienne un vaste repaire. Si les Citoyens ne se réunissent pas, la discorde et le crime se disputent ce superbe Royaume ; quels sont les vrais amis de la Patrie ? Les plus faibles. Qui la sauvera ? La Providence, peut-être. Qu’a fait l’esprit François depuis un an ?