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OBLOMOFF.

— Non, je me trouve toujours bien chez vous ; je suis content, dit Alexéeff.

— Eh bien ! si vous n’êtes pas mal ici, pourquoi voulez-vous aller ailleurs ? Restez plutôt chez moi toute la journée, dînez avec moi et le soir vous vous en irez… Eh ! mais… j’avais oublié ; je ne puis sortir ! Taranntieff vient dîner : c’est aujourd’hui samedi.

— Ah ! bien ! s’il en est ainsi… je… bien… comme vous voudrez, fit Alexéeff.

— À propos, je ne vous ai rien dit de mes affaires ? demanda vivement Oblomoff.

— De quelles affaires ? Non, je ne sais pas, dit Alexéeff en le regardant de tous ses yeux.

— Les affaires qui sont cause que je reste si longtemps au lit. Je ne me levais point parce que je cherchais un moyen de sortir d’embarras.

— Qu’y a-t-il donc ? demanda Alexéeff, en tâchant de se composer un visage effrayé.

— Deux malheurs ! Je ne sais comment faire.

— Quels malheurs ?

— On me chasse de mon appartement ; croyez-vous qu’il me faut déménager. Il y aura du remue-ménage, de la casse… c’est affreux à penser ! Voilà huit ans que j’habite cet appartement. Il me joue un bien mauvais tour, le propriétaire. « Déménagez, dit-il, au plus vite ! »