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OBLOMOFF.

Toute la maison fut en émoi : tous accoururent, petits et grands, et furent saisis d’effroi, en se disant qu’au lieu de la poule couveuse avec les poussins, auraient pu se promener là, madame avec M. Élie. Tous poussèrent des cris d’étonnement et commencèrent à se faire des reproches mutuels.

Depuis longtemps n’aurait-il pas dû leur venir en tête, à l’un de rappeler, à l’autre de faire réparer, et au troisième de réparer la galerie ? Tout le monde s’étonna que la galerie fut tombée, et la veille on s’étonnait qu’elle put tenir si longtemps !

Alors ce furent des commentaires et des explications sans fin sur la manière de réparer la chose ; on plaignit la poule couveuse et ses poussins et lentement on se dispersa chacun de son côté, après avoir sévèrement défendu de conduire M. Élie près de la galerie.

Trois semaines après, pour débarrasser le chemin, on donna ordre à Anndriouchka, à Pétrouchka et à Vasseka, de traîner vers les hangars les planches et les garde-fous tombés. Ils y restèrent jusqu’au printemps.

Chaque fois que le vieux Oblomoff les voyait de sa croisée, il se troublait l’esprit des réparations à faire ; il appelait le charpentier et lui demandait conseil. Que fallait-il faire ? Construire une nouvelle galerie ou enlever le reste ? Puis il le renvoyait. « Tu peux t’en aller, je verrai. »