Page:Goncourt - Sophie Arnould.djvu/104

Cette page n’a pas encore été corrigée

d’Italie ; en ces étoffes imprimées de fleurs d’or et semées de paillettes ; en ces armures d’argent ; en ces draperies de satin vert d’eau, à écailles et ornées de roseaux, de coquillages, de perles, de coraux ; en ces costumes mythologiques, en ces toilettes de lumière et de magie, au milieu desquelles se trémoussaient avec leurs perruques rouges, sous leurs masques et leurs culottes couleur de chair morte, — les monstres nés du sang de Méduse.

Voici Sophie Arnould dans les Caractères de la Folie, figurant Eucharis sous son galant costume rose et son aigrette blanche. Boquet a écrit au-dessous de l’aquarelle : Fond de petit satin rose à bandes tamponnées. Bandes de gaze d’Italie aussi tamponnées, bordées de rézeaux d’argent frizé. La gaze d’Italie traversée de bandes de satin découpé, bouillonné. Des nœuds par distances de satin rose. Une frange d’argent avec un rézeau sur la teste. Vêtements de dessous d argent monté de satin rose imprimé. Voici Sophie Arnould dans l’opéra de Canente, représenté à Fontainebleau en 1765 ; la voici toute enguirlandée, dans sa robe blanche et rose, de branchages se nouant à son cou, en un collier vert. Voici Sophie Arnould dans l’opéra de Sylvie, représenté à Fontainebleau la même année : Draperie blanche. Jupe, corps, haut de manches blanches. Amadis, bas, souliers (couleur) chair,