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premières représentations où jouait Sophie Arnould, sur la fureur des répétitions générales.

« 31 mars 1774.

« M. le Prévost des Marchands paroît craindre avec raison que les répétitions de l’opéra d’Iphigénie ne soient tumultueuses par le concours immense de ceux qui demandent des billets pour entrer. Il seroit sans doute à désirer que les répétitions puissent se faire à huis clos ou du moins avec un très petit nombre de connaisseurs. Mais je sens qu’il seroit bien difficile de s’opposer dans ce moment à la curiosité du public et que cela exciteroit des plaintes de tous côtés. Cependant il faut prendre des précautions pour qu’il n’y arrive point de tumulte et que les répétitions générales se fassent tranquillement. La première est de demander une garde pour les jours de représentations ; la seconde est de faire afficher que personne n’entrera que sur un billet signé de l'un des directeurs, la troisième de limiter sur les billets de loge le nombre des personnes qui peuvent}* entrer ; la quatrième de ne donner tout au plus que 3 ou 4 cents billets de parterre et une centaine d’amphithéâtre. Par ce moyen on peut espérer que les répétitions se passeront tranquillement. J’écris à M. le Prévost des Marchands qui désire avoir quelques