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l’art japonais.

infimes dettes criardes, près des fournisseurs de son quartier.

Oui, ainsi que le témoigne une autre lettre, où Hokousaï se plaint de n’avoir qu’une robe, pour défendre son vieux corps de 76 ans, contre le froid d’un hiver rigoureux, l’artiste a vécu, toute sa vie, dans une misère noire, par suite des bas prix payés au Japon par les éditeurs aux artistes, et l’effet d’une indépendance d’esprit qui lui faisait accepter seulement le travail qui lui plaisait, et aussi à l’occasion des dettes qu’il eut à payer pour son fils Tominosouké et son petit-fils, né de sa fille Omiyo, — du reste tirant une espèce de vanité de cette pauvreté.

XI

En 1799 Hokousaï publie Azouma Asobi, Promenade de l’Est (Promenade de la capitale de l’Est, qui est Yédo), un volume en noir, republié en trois volumes en couleur, l’année 1802.

Des intérieurs de ville et des paysages vilainement coupés de langues de nuages rouges, couleur de soleil couchant, dissimulant tout ce